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Demande directe (CEACR) - adoptée 2005, publiée 95ème session CIT (2006)

Convention (n° 100) sur l'égalité de rémunération, 1951 - Pérou (Ratification: 1960)

Autre commentaire sur C100

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La commission note que le rapport du gouvernement ne fournit pas d’informations sur les points soulevés dans sa précédente demande directe. Dans son observation de 2005, la commission se réfère au thème traité dans le paragraphe 1 de cette demande directe; elle se voit obligée de reprendre les paragraphes 2 à 5 de cette demande directe, rédigés dans les termes suivants:

2. La commission constate que, selon les statistiques présentées dans l’enquête nationale sur les ménages que le gouvernement a jointes à son rapport, dans le secteur public, 80 pour cent des personnes qui perçoivent un revenu élevé (supérieur à 4 000 soles) sont des hommes. En revanche, 87 pour cent des personnes du secteur public qui perçoivent des revenus faibles (par exemple entre 200 et 399 soles) sont des femmes, alors que seulement 13 pour cent sont des hommes. La commission constate également que, dans le secteur privé, les hommes sont plus nombreux que les femmes à percevoir des rémunérations d’un niveau moyen ou supérieur. La commission demande au gouvernement d’indiquer les mesures prises ou envisagées pour garantir l’égalité de rémunération entre hommes et femmes pour un travail de valeur égale dans le secteur public, et pour promouvoir le même principe dans le secteur privé.

3. La commission prend note de l’indication figurant dans le chapitre «La femme sur le marché du travail péruvien: formation et participation» de l’étude du ministère du Travail publiée en octobre 1997, que le gouvernement a jointe à son dernier rapport, selon laquelle il faut créer ou promouvoir des politiques permettant aux femmes d’assumer leur double rôle de mère et de travailleuse et de participer à la vie active sans interruption, interruption qui, dans certains secteurs, entraîne l’exclusion des femmes ou une discrimination à leur encontre. La commission constate que la plupart des cours de formation mentionnés au tableau 4 de l’étude porte sur des activités traditionnellement réservées aux femmes (couture, confection, soins de beauté, travaux manuels, pâtisserie). La commission rappelle au gouvernement que l’application du principe consacré par l’article 2 de la convention a pour but d’éliminer la discrimination qui peut résulter de l’existence de catégories professionnelles ou de fonctions réservées aux femmes, catégories qui peuvent être sous-évaluées à cause de stéréotypes liés aux sexes (voir étude d’ensemble de 1986 sur l’égalité de rémunération, BIT, paragr. 19 à 23). La commission demande au gouvernement de l’informer, dans son prochain rapport, sur les mesures prises ou envisagées pour promouvoir les programmes d’éducation et de formation professionnelle des femmes, en particulier dans les secteurs où celles-ci sont insuffisamment représentées, et sur toute autre mesure visant à faciliter l’accès au marché du travail des femmes ayant des enfants.

4. La commission note que, selon la communication de la Direction de la prévention et des inspections, que le gouvernement a jointe à son rapport, la législation du travail en vigueur, qui est essentielle pour que les inspecteurs du travail puissent déployer leurs activités, ne contient pas de disposition permettant d’apprécier si la convention est appliquée. La communication susmentionnée indique aussi qu’il n’existe pas de mécanisme efficace pour relever les infractions à la convention. La commission demande au gouvernement d’indiquer, dans son prochain rapport, les mesures prises ou envisagées pour que des inspections permettent de s’assurer que, dans la pratique, le principe d’égalité de rémunération entre hommes et femmes pour un travail de valeur égale est appliqué.

5. Dans ses commentaires précédents, la commission avait demandé au gouvernement de l’informer sur les plaintes déposées ou les décisions judiciaires prononcées en cas de violation du principe consacré dans l’article 2 de la convention. La commission constate que les informations que le gouvernement a fournies dans son dernier rapport ont davantage trait à la convention (nº 111) concernant la discrimination (emploi et profession), 1958, qu’au principe consacré dans l’article 2 de la convention. Elle demande de nouveau au gouvernement d’indiquer, dans son prochain rapport, les plaintes déposées ou les décisions judiciaires prononcées en cas de violation du principe d’égalité de rémunération entre hommes et femmes pour un travail de valeur égale.

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