National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
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1. La commission prend note du rapport détaillé du gouvernement, qui contient des informations utiles sur les mesures prises au cours de la période se terminant en mai 2004 et des informations en rapport avec l’observation de 2003.
2. Application de la politique de l’emploi dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée. Le rapport relève qu’il s’est avéré impossible d’éviter que le niveau de pauvreté s’aggrave, pour atteindre 20,5 pour cent des foyers. Près du tiers de la population se trouve en deçà du seuil de pauvreté. Le chômage frappe toutes les collectivités de travailleurs. Le gouvernement récapitule les instruments de politique compensatoire qui représentent la plus grande partie de l’activité de la Direction nationale de l’emploi (programme de formation professionnelle, programme d’investissement productif et programme de formation professionnelle productive, autres programmes destinés spécifiquement aux jeunes, aux femmes et aux travailleurs ruraux). Le gouvernement mentionne également des mesures d’aide sociale (telles que des plans d’assistance en matière d’alimentation et d’assurance chômage). D’après les données les plus récentes, au dernier trimestre de 2004, le taux de chômage atteignait 12,1 pour cent de la population économiquement active. Par comparaison avec le taux de chômage relevé au cours du même trimestre en 2003, une légère tendance à la baisse semble se dessiner. De même, le taux d’emploi a pu conserver une tendance positive, avec une croissance de 1,5 point (pour l’ensemble du secteur urbain de l’Uruguay, un peu plus de 50 pour cent des personnes de 14 ans et plus exerçaient une activité fin 2004).
3. La commission apprécierait que le gouvernement donne dans son prochain rapport des indications sur les effets obtenus à travers les programmes suivis, notamment grâce aux ressources du Fonds de reconversion professionnelle, pour incorporer dans le marché du travail les personnes sans emploi. D’une manière générale, la commission souhaiterait disposer d’informations lui permettant d’apprécier dans quelle mesure la promotion de l’emploi constitue un objectif central de tous les mécanismes disponibles de politiques macroéconomiques, notamment de la politique monétaire, financière, budgétaire, commerciale et de développement. Elle rappelle qu’il est indispensable que les objectifs de l’emploi soient considérés «comme un objectif essentiel» dès le début de la formulation de la politique économique et sociale afin d’assurer que ces objectifs fassent partie intégrante des politiques adoptées (voir l’étude d’ensemble de 2004 sur la promotion de l’emploi, paragr. 487 et 490). La commission prie le gouvernement d’inclure dans son prochain rapport des informations sur la manière dont les objectifs de plein emploi sont pris en considération au stade de la formulation des nouvelles orientations de politique économique et sociale.
4. Faisant suite à l’observation de 2003, le gouvernement indique qu’il a fait de la défense d’un emploi digne et décent, comme le proclame l’OIT, l’un de ses principaux arguments en faveur de la baisse des subventions agricoles que les principaux pays développés versent à leurs producteurs et en faveur d’une mondialisation juste, qui ne soit pas à sens unique. La commission prie le gouvernement de continuer de la tenir au courant des mesures prises dans le cadre du MERCOSUR en vue de promouvoir une politique active de plein emploi et sur les progrès enregistrés en termes d’ajustement des mesures concernant le marché du travail à l’évolution des échanges commerciaux internationaux.
5. Assistance technique du Bureau. La commission note avec intérêt que, en novembre 2002, s’est tenu un forum d’échanges avec des spécialistes du bureau sous-régional de l’OIT en vue de l’élaboration des bases du programme d’emploi direct et du programme concernant les petites et micro entreprises. Le gouvernement se réfère aussi à l’utilisation par la division recherches de la Direction nationale de l’emploi (DIANE) de certaines études de l’OIT. De plus, il joint à son rapport un rapport d’expertise technique sur les retombées du programme d’activité communautaire (établi en décembre 2003 par un consultant du BIT). La commission souhaiterait que le gouvernement continue à inclure dans son prochain rapport des informations sur les activités entreprises pour faire suite à l’assistance technique du BIT dans l’optique d’une meilleure articulation et d’un renforcement des programmes destinés à la création d’emplois productifs, au sens de la convention.