Portefeuille des notes d’orientation des politiques sur la promotion du travail décent dans l’économie rurale

Travail décent pour les peuples autochtones et tribaux dans l’économie rurale

Les peuples autochtones (ou indigènes) et tribaux sont des acteurs essentiels du changement dans une perspective de développement durable et de lutte contre le changement climatique. Pourtant, ils comptent toujours parmi les groupes les plus défavorisés et les plus marginalisés dans les zones rurales. Leurs stratégies de subsistance, fondées sur une relation unique avec leurs terres et les ressources naturelles, sont mises à mal. S’ensuivent un appauvrissement et une aggravation de la vulnérabilité sociale, économique et environnementale de ces peuples, et de l’insécurité alimentaire. Qui plus est, les personnes appartenant aux peuples autochtones et tribaux éprouvent des difficultés à accéder à des possibilités d’emploi décent, parce qu’elles ont peu accès à la formation et à l’acquisition de compétences, et aussi parce qu’elles font l’objet d’une discrimination et d’une exclusion persistantes. Ces personnes sont en outre exposées à l’exploitation et à des violations de leurs droits dans l’économie formelle et l’économie informelle. Parallèlement aux autres instruments pertinents de l’Organisation internationale du Travail (OIT), la convention (no 169) relative aux peuples indigènes et tribaux, 1989, offre un cadre qui permet de favoriser le travail décent pour les femmes et les hommes autochtones dans l’économie rurale, notamment en les consultant et en les faisant participer lors de l’élaboration et de la mise en œuvre des stratégies et plans nationaux et locaux de développement. L’accès au travail décent permet aux femmes et aux hommes autochtones d’exercer un rôle d’acteurs du changement et du développement durable, ce qui contribuera à la construction de sociétés pacifiques et résilientes.