TMHCT/1997/14 |
|
Programme des activités sectorielles |
|
Note sur les travaux
Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies
sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur
de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme
Genève, 12-16 mai 1997
Table des matières
Partie 1. Examen de la question à l'ordre du jour
Introduction
Composition du groupe de travail
Présentation du rapport et discussion générale
Emploi
Formation professionnelle
Conditions de travail
Relations professionnelles
Rôle de l'OIT
Examen et adoption par la réunion du projet de rapport et du projet de conclusions
Considérations d'ordre général
Emploi
Conditions de travail
Formation professionnelle
Relations entre les travailleurs et les employeurs
Rôle de l'OIT
Examen et adoption des projets de résolutions par la réunion
Activités de l'OIT dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme (HRT)
Activités de coopération technique de HOTOUR: expérience et perspectives Normes du travail: Procédures générales et conditions de travail (hôtels et restaurants)-- Convention no 172, 1991
Travail des enfants dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme
Partie 4. Questionnaire d'évaluation
Partie 5. Liste des participants
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme s'est tenue au Bureau international du Travail, à Genève, du 12 au 16 mai 1997.
Initialement, il était prévu que cette réunion ferait partie du programme des réunions sectorielles de la période biennale 1994-95, mais elle a été reportée par décision du Conseil d'administration. En effet, à sa 261e session (novembre 1994), le Conseil d'administration a décidé d'inclure cette réunion dans le programme des réunions sectorielles de 1996-97.
Le Bureau avait publié un rapport(1) destiné à servir de base aux débats de la réunion. Ce rapport traitait des questions suivantes: tendances et faits nouveaux dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme; effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions de travail dans les trois sous-secteurs; formation et relations professionnelles.
Le Conseil d'administration avait désigné M. Johannes, représentant du gouvernement de l'Afrique du Sud au Conseil d'administration, pour le représenter et présider la réunion. M. Johannes n'a pas pu assister à la réunion pour des raisons imprévues.
Les trois vice-présidents élus par la réunion étaient: Mme Dunkak (Etats-Unis) du groupe gouvernemental, M. Binder du groupe des employeurs et M. Richardson du groupe des travailleurs. Conformément aux paragraphes 1 et 5 de l'article 7 du Règlement pour les réunions sectorielles, les tâches du président ont été réparties entre les trois vice-présidents.
Ont assisté à la réunion les représentants gouvernementaux des pays suivants: Argentine, Autriche, Brésil, Canada, Chine, Egypte, Espagne, Etats-Unis, France, Inde, Italie, Japon, Kenya, Malaisie, Maroc, Maurice, Philippines, Suisse, Thaïlande, Tunisie, Turquie; 26 membres employeurs et 24 membres travailleurs. Un représentant du gouvernement du Nigéria était également présent.
Des observateurs des organisations internationales suivantes ont assisté à la réunion: Commission européenne, Organisation arabe du travail, Organisation de coopération et de développement économiques.
Des représentants des organisations internationales non gouvernementales suivantes ont assisté à la réunion en qualité d'observateurs: Confédération internationale des syndicats libres; Fédération internationale des employés, techniciens et cadres; Association internationale des hôtels et restaurants; Organisation internationale des employeurs; Fédération internationale des ouvriers du transport; Union internationale des travailleurs de l'alimentation, de l'agriculture, de l'hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes; Fédération syndicale mondiale; Fédération mondiale des travailleurs de l'agriculture et de l'alimentation.
Les trois groupes ont élu leur bureau comme suit:
Groupe gouvernemental: |
|
Présidente: |
Mme Di Iorio Andrade (Brésil) |
Vice-président: |
M. Tsunekawa (Japon) |
Secrétaire: |
M. Veerapen (Maurice) |
|
|
Groupe des employeurs: |
|
Président: |
M. Seiling |
Vice-présidents: |
Mme Akindeinde-Ogunremi |
Secrétaire: |
M. Dejardin (Organisation internationale des employeurs) (OIE) |
assisté de: |
M. James (OIE) |
|
|
Groupe des travailleurs: |
|
Président: |
M. Edralin |
Vice-président: |
M. Geneiro |
Secrétaire: |
M. Dalban-Moreynas (Union internationale des travailleurs de l'alimentation, de l'agriculture, de l'hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes) |
Le secrétaire général de la réunion était M. Ishida, directeur du Département du développement des entreprises et des coopératives du Bureau international du Travail. Le secrétaire général adjoint était M. Jennings du Service des activités industrielles (Département des activités sectorielles) du BIT. Le secrétaire exécutif était M. Belau du Service de l'hôtellerie et du tourisme, et les experts étaient M. Hofmeijer, M. Howell, M. Faymann et M. Soumah. La greffière de la réunion était Mme Bezat-Powell.
Examen de la question
à l'ordre du jour
1. La réunion a procédé à l'examen du point à l'ordre du jour. Conformément aux dispositions de l'article 7 du Règlement pour les réunions sectorielles, la vice-présidente gouvernementale, Mme Dunkak (Etats-Unis), a présidé la discussion.
2. Le porte-parole du groupe des employeurs était M. Edmonds et le porte-parole du groupe des travailleurs était M. Edralin.
3. La réunion a tenu cinq séances présidées par Mme Dunkak.
Composition du groupe de travail
4. A sa cinquième séance plénière, conformément aux dispositions du paragraphe 2 de l'article 13 du Règlement, la réunion a constitué un groupe de travail chargé d'élaborer un projet de conclusions reflétant les points de vue exprimés au cours de la discussion du rapport. Le groupe de travail, présidé par la vice-présidente gouvernementale, était composé des membres suivants:
Membres gouvernementaux:
Brésil: |
Mme Di Iorio Andrade |
Canada: |
Mme Looye |
Espagne: |
M. Jiménez Fontes |
Etats-Unis: |
Mme Dunkak |
Kenya: |
M. Sio (conseiller technique) |
Membres employeurs:
Mme Drodskie
M. Edmonds
M. Leacock
M. Pollard
M. Rossi
Membres travailleurs:
M. Edralin
M. Geneiro
M. Khaile
Mme Laguerre
M. Schroeter
Présentation du rapport et discussion générale
5. Dans son introduction au rapport, le secrétaire exécutif a dit que, du fait de l'hétérogénéité du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme, et malgré son importance économique, il avait été difficile d'obtenir et de mettre à disposition des données quantitatives exhaustives. Néanmoins, de nombreuses sources pertinentes avaient été utilisées, des experts-conseils s'étaient rendus auprès d'organismes et d'organisations de première importance, dont des organisations d'employeurs et de travailleurs, et un large éventail d'interlocuteurs avaient été consultés, dont plusieurs participants à la première session de la Commission de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme (1989). Il a émis l'espoir que le rapport serait utile non seulement en tant que base de discussion mais également en tant que document de référence servant à étayer le travail en cours des participants au niveau national, même si des changements dynamiques et rapides continuent à caractériser cette branche d'activité.
6. Un représentant du gouvernement de l'Espagne a félicité les auteurs du rapport. Il a relevé que les nouvelles technologies ont certes une incidence sur les nouvelles idées en matière de gestion d'entreprise, mais sont également influencées par ces dernières. Les implications sont d'une portée considérable pour la direction et les travailleurs dans la mesure où ces nouvelles technologies mènent à l'organisation apprenante prévue par de nombreux experts.
7. Un observateur, le Secrétaire général de l'Union internationale des travailleurs de l'alimentation, de l'agriculture, de l'hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA), a dit que le succès de l'hôtellerie et de la restauration dépend des capacités et de l'engagement de ceux qui y travaillent. Par conséquent, il faut que tous ceux qui ont un intérêt dans ce secteur y mettent du leur pour faire face au changement technologique, ce qui exige que des consultations et des négociations globales soient tenues avec les syndicats représentant les travailleurs. Comme n'importe quel autre changement, celui-ci ne sera vraiment couronné de succès que si les syndicats y participent dès le départ sur un pied d'égalité. Une introduction brusque et unilatérale de nouvelles technologies ne pourrait qu'accroître le sentiment d'insécurité de l'emploi qui nuit déjà au développement des ressources humaines et à son efficacité. L'intervenant a souligné qu'il est important d'établir des relations constructives et positives entre travailleurs et employeurs afin que tous soient traités de la même manière dans l'intérêt général. Il a indiqué que les employeurs et les gouvernements ont le devoir essentiel de reconnaître et d'adopter les normes fondamentales de travail de l'OIT et a souligné que la ratification de la convention (no 172) et de la recommandation (no 179) sur les conditions de travail dans les hôtels et restaurants, 1991, marquerait aussi la reconnaissance, par les gouvernements, les employeurs et les syndicats, du rôle fondamental que jouent les travailleurs dans cette branche d'activité. De trop nombreux employeurs se refusent encore à reconnaître que des organisations de travailleurs efficaces et engagées apportent beaucoup au développement du secteur; cependant, un récent accord conclu avec un groupe hôtelier international a montré que les droits, au plein sens du terme, des travailleurs peuvent être facilement reconnus et respectés.
8. Un membre employeur du Canada a fait remarquer que, d'ici 2005, les voyages et le tourisme constitueront la branche d'activité la plus importante dans le monde, dont tous -- gouvernements, employeurs et travailleurs -- tireront parti. Il a dit que la flexibilité, souhaitable et nécessaire, est un objectif recherché par beaucoup. Les employeurs ont pour responsabilité et prérogative d'introduire des changements technologiques afin de répondre à l'évolution de la situation et de la demande du client. Il a rappelé les objections opposées par le groupe des employeurs à la convention no 172.
9. Un membre travailleur des Etats-Unis a répondu que, sous couvert de «flexibilité», de trop nombreux écarts sont commis, tels que la réduction du nombre d'heures de travail à tel point que les travailleurs ne peuvent plus subvenir aux besoins de leur famille. Ce point de vue a été partagé par un membre travailleur de l'Australie, qui a dit qu'aussi bien les employeurs que les travailleurs sont impliqués dans le processus d'introduction de nouvelles technologies, et que forcer le changement n'est pas la manière la plus efficace de les introduire.
10. Un représentant du gouvernement du Maroc a dit que le changement technologique varie considérablement selon les pays. De nombreux pays en développement, en particulier d'Afrique, ont fait l'expérience des effets, souvent néfastes, de l'ajustement structurel. Il s'est demandé si c'est cela que l'on entend par flexibilité de l'emploi.
11. Le porte-parole du groupe des employeurs a accueilli favorablement le rapport comme base de la discussion, relevant avec satisfaction que des données très utiles y figurent. Il a dit que l'objectif de tous est une croissance viable, durable et soutenue, accompagnée des avantages qui en découlent pour toutes les parties. Cependant, plusieurs questions du rapport préoccupaient quelque peu son groupe. Tout d'abord, le rapport avait tendance à donner une impression négative du secteur en ce qui concerne l'introduction de nouvelles technologies. La question fondamentale n'était pas de savoir s'il fallait introduire de nouvelles technologies mais comment. Il est convenu qu'il était important de réduire le stress provoqué par un changement technologique rapide, mais que cela intéressait aussi bien les employeurs que les travailleurs. Des questions telles que la polyvalence et la combinaison d'emplois devraient être résolues tout en maintenant la compétitivité et la viabilité des entreprises et en tenant compte des effets de ce changement sur le bien-être des travailleurs. Deuxièmement, il a souhaité déclarer fermement que la décision d'introduire une technologie nouvelle est du ressort exclusif des employeurs, qui doivent répondre à la demande du marché. Naturellement, les personnes directement touchées devraient être impliquées et consultées, mais il s'est élevé contre toute contrainte d'ordre normatif visant des décisions légitimement prises par un employeur. Troisièmement, il s'est dit préoccupé par le fait que tant le rapport que les remarques du Directeur général adjoint faites au début de la réunion dépeignaient le secteur de manière inexacte et défavorable; son groupe regrettait également l'apparent manque d'impartialité tant du rapport que des remarques liminaires. Il y était fait mention de bas salaires, d'une rotation des effectifs élevée, de perspectives de carrière peu satisfaisantes, de prostitution et du travail des enfants, alors qu'en réalité ce secteur se caractérise par une croissance remarquable, le développement économique et d'importantes nouvelles recettes, qui profitent aux gouvernements, aux employeurs et aux travailleurs. L'analyse des statistiques n'a pas débouché sur les bonnes conclusions. Par exemple, il estimait que l'emploi à temps partiel et la rotation des effectifs traduisent principalement la capacité de réaction à la demande du client et à la création d'emplois flexibles pour les travailleurs. Le secteur attire beaucoup de travailleurs non qualifiés qui conservent les compétences qu'ils ont acquises même s'ils quittent souvent leur emploi et travaillent ensuite pour un autre employeur ou dans un autre secteur. Quatrièmement, rien ne montre, notamment dans le rapport, que les nouvelles technologies déplacent les travailleurs. Au contraire, l'introduction de systèmes intégrés de gestion et de nouvelles techniques informatiques met en évidence les problèmes de productivité et fait prendre conscience aux employeurs du coût réel élevé de la rotation des effectifs. L'intervenant a dit que l'information réduit considérablement les différences au sein des organisations, facilite la collaboration entre employeurs et travailleurs et fait apparaître des besoins et des possibilités de formation. En conclusion, il a souhaité énoncer deux aspirations fondamentales du groupe des employeurs. Le premier était d'obtenir de la réunion un engagement tripartite en faveur de la rentabilité et de la productivité -- ce qui est une condition fondamentale pour la création d'emplois réels; le deuxième était le maintien de leur opposition catégorique à toute contrainte d'ordre normatif qui vise à entraver leur capacité à répondre rapidement à la demande du client grâce à l'introduction de nouvelles technologies adaptées aux nouveaux besoins du marché mondial.
12. Le porte-parole du groupe des travailleurs a dit qu'il se félicitait du consensus qui s'était dégagé sur deux points
importants: tout d'abord, sur le fait que le secteur a enregistré l'un des taux de croissance les plus élevés et promet de
devenir le secteur le plus important dans le monde au cours de la prochaine décennie; et sur le fait que cette
importance ne concorde pas avec la petite unité du BIT qui est responsable des activités de l'OIT dans ce secteur. Le
rapport constitue une base de discussion intéressante et met par ailleurs en évidence d'autres besoins. Il s'agit
notamment d'améliorer les données disponibles pour établir des comparaisons entre les pays; d'examiner des facteurs
tels que le chômage -- qui freine la croissance du tourisme du fait des contraintes économiques subies par les
chômeurs; et de trouver une solution à la précarité croissante des emplois et à l'absence de planification dans le
développement du tourisme, qui conduit aux effets sociaux et environnementaux néfastes du tourisme de masse. Le
rapport est inégal: il décrit bien l'impact des nouvelles technologies sur les conditions de travail, mais il est lacunaire en
ce qui concerne les questions liées à la santé, à la sécurité, à l'environnement et à la représentation syndicale. Les
nouvelles méthodes de gestion des ressources humaines ont tendance à court-circuiter l'implication des syndicats. La
croissance du tourisme est dans l'intérêt général. Les employeurs peuvent s'attendre à ce que leurs investissements
soient rentables, et les gouvernements peuvent prévoir une augmentation de leurs recettes. Cependant, les travailleurs
ont un intérêt encore plus grand, étant donné que le tourisme est généralement leur principale source de moyens de
subsistance et que ce secteur est fait, plus que d'autres, de contacts directs entre personnes, de sorte que la qualité de
travail est une des conditions du succès de cette branche d'activité. Il estimait que, dans une économie mondiale, il
appartient aux gouvernements et aux employeurs de coopérer davantage afin de répondre aux préoccupations
communes pouvant être exprimées dans le cadre de négociations collectives libres. L'OIT a pour tâche: de s'occuper
des aspects négatifs du développement sectoriel; de répondre au besoin d'un tourisme durable; de reconnaître le rôle
des travailleurs dans le processus de prise de décisions concernant les nouvelles technologies; de prendre en
considération la question des travailleurs dans le secteur non structuré; et de faire adopter au niveau international les
normes de coopération qui devraient exister à l'échelon national et de l'entreprise.
13. Le porte-parole du groupe des travailleurs a proposé que la réunion reprenne les conclusions de la Commission de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme (première session, décembre 1989) où il avait été convenu qu'une productivité accrue devrait être le résultat d'une meilleure compréhension du travail et non un moyen de supprimer des emplois. En réponse à la question de savoir comment anticiper sur les nouvelles technologies, il a estimé qu'il fallait des informations plus précises sur les emplois, les qualifications des travailleurs et les profils requis; que la création d'un «observatoire» des nouvelles technologies dans le secteur était nécessaire; et que les gouvernements, les employeurs et les travailleurs devraient coopérer à ces fins.
14. Le porte-parole du groupe des employeurs était du même avis et a reconnu le caractère «relations humaines» inhérent au secteur. Il a laissé entendre que, puisque la plupart des employeurs sont attentifs à la fois à la demande des clients et aux besoins des travailleurs -- qu'ils consultent et dont ils encouragent la participation --, beaucoup de travailleurs ne ressentent peut-être pas vraiment le besoin d'une protection syndicale. Il a relevé que la transformation d'emplois à temps partiel en emplois à plein temps conduit non seulement à la suppression de postes mais exige aussi souvent un profil de compétences différent pour les postes ainsi créés. La demande d'emplois à temps partiel est intrinsèque à de nombreuses branches du secteur. Il a encouragé l'OIT à continuer ses recherches et à obtenir et diffuser des exemples des meilleures pratiques en matière de travail occasionnel et de travail à temps partiel. Il a affirmé que les effets des nouvelles technologies ne seraient entièrement perçus et compris qu'aux niveaux local et de l'entreprise, où l'employeur concerné devrait décider de l'introduction de nouvelles technologies et de la formation d'une main-d'œuvre polyvalente pour demeurer compétitif. Il a fait référence aux préoccupations suscitées par la sous-traitance et l'externalisation du travail, mais a dit que ces pratiques peuvent être un encouragement pour la création d'emplois dans de petites et moyennes entreprises en leur permettant de se trouver un créneau sur divers marchés du secteur, ce qui conduirait à des perspectives d'emplois meilleures et plus nombreuses.
15. Un représentant du gouvernement du Kenya a précisé que l'introduction de nouvelles technologies est inéluctable. Le défi à relever consiste à gérer leur introduction, et le succès dépend de la coopération entre employeurs et travailleurs, du suivi, de l'analyse et de la formation. Il ne s'agit pas seulement d'une question d'ordinateurs et d'équipement. Les hommes et les femmes qui utilisent ces technologies et sans lesquels celles-ci n'auraient aucune valeur sont tout aussi importants.
16. Un représentant du gouvernement du Maroc a fait observer que les objectifs visés dans ce secteur par les partenaires tripartites sont compatibles. Il est important que les travailleurs soient considérés comme des acteurs stratégiques et non pas comme un simple facteur de production. Le fait de combiner des emplois à plein temps et à temps partiel conduit à une segmentation du travail. Plus d'informations sont nécessaires non seulement sur les technologies et leur incidence, mais également sur les besoins en matière d'emploi et de formation.
17. Le porte-parole du groupe des travailleurs a invité les gouvernements et les employeurs à adopter une approche préventive plutôt que correctrice au sujet de la prise de décisions en matière de nouvelles technologies. La coopération anticipée -- qui s'est avérée efficace dans son propre pays -- est nécessaire pour empêcher une prise de décisions reposant sur des informations lacunaires et éloignées des réalités du terrain. Il était préoccupé par l'introduction de stratégies «antisyndicales» sous l'apparence de nouvelles technologies.
18. Une représentante du gouvernement de la Chine a souligné la grande importance de ce secteur pour son pays. Il fallait fournir des emplois à un grand nombre de travailleurs licenciés. Elle était également préoccupée par le fait que les nouvelles technologies pouvaient tout aussi bien causer du chômage que créer de nouveaux emplois. Il faut approfondir l'analyse de la demande et de l'offre de main-d'œuvre ainsi que la prévision des tendances technologiques et de leur incidence sur l'emploi. Des recherches plus poussées sont nécessaires en tant que base d'une politique. Les travailleurs doivent être préparés de manière adéquate aux exigences des nouvelles technologies, et une approche tripartite de l'orientation et de la formation est nécessaire. Les travailleurs devraient être en mesure de contribuer à l'amélioration des conditions de travail en utilisant des technologies nouvelles. Par ailleurs, il faut également répondre aux besoins spécifiques des petites et moyennes entreprises en tant que créateurs d'emplois. Il serait judicieux de créer des services de l'emploi et des centres de formation et de fournir une orientation aux PME pour assurer une activité touristique plus efficace grâce à des travailleurs plus efficients.
19. Un membre travailleur des Etats-Unis a dit que le terme «tiers» mentionné par le porte-parole du groupe des employeurs est un mot de code pour «antisyndical» et que c'est une insulte pour le groupe des travailleurs. Il a laissé entendre que les employeurs choisissent souvent des travailleurs occasionnels, à temps partiel et à court terme pour éviter d'avoir à fournir des prestations sociales telles que l'assurance maladie. Il a exprimé l'espoir de voir les syndicats considérés comme des partenaires à part entière dans la recherche de réponses équitables et valables à l'évolution technologique, et il a expliqué que ces problèmes ont été résolus par la négociation collective dans de nombreuses entreprises.
20. Le porte-parole du groupe des employeurs a réitéré que la décision de l'introduction ou non de nouvelles technologies ainsi que du choix de ces technologies doit revenir à l'employeur. Les employeurs reconnaissent cependant la nécessité de discussions et de consultations préalables avec les travailleurs et leurs organisations. Une fois la décision prise, d'autres discussions sont nécessaires pour assurer un changement en douceur et pour minimiser tout impact négatif. Ces discussions devraient, si possible, avoir lieu au niveau local. Il ne doutait aucunement de la valeur des représentants des travailleurs, et il n'y avait aucune intention «antisyndicale» dans ses propos.
21. Le porte-parole du groupe des travailleurs a reconnu la prérogative des employeurs de décider ou non d'introduire de nouvelles technologies. La question clé est de savoir comment paver la voie et faciliter le changement pour tous les intéressés. Il n'est pas étonnant que les syndicats réagissent négativement si on ne les consulte que lorsque les décisions essentielles ont été prises. La consultation devrait avoir lieu le plus tôt possible et avant qu'une décision soit prise.
22. Evoquant le rôle des organisations d'employeurs et de travailleurs dans le cadre de la préparation de la main-d'œuvre au changement (point 2 de la discussion du rapport), le porte-parole du groupe des employeurs a dit qu'il fallait encourager une formation fondée sur les compétences et répondant aux besoins définis par l'industrie. Les syndicats ont également un rôle important à jouer dans la formation et l'éducation de leurs membres puisqu'ils leur permettent ainsi d'accroître leurs connaissances.
23. Un membre employeur de l'Autriche a attiré l'attention de la réunion sur le fait que nombre d'emplois du secteur sont offerts par de petites et moyennes entreprises. Ce facteur est très important pour la détermination des relations au sein des entreprises, en particulier dans la mesure où il a un impact sur l'adhésion aux syndicats puisque les travailleurs ont un contact quotidien immédiat avec leur employeur, plutôt que par le biais d'un syndicat.
24. Un représentant du gouvernement de l'Espagne a indiqué que cette question ne relève pas de la négociation collective. Il s'agit plutôt d'une question d'évolution des attitudes et des comportements. La mission de la réunion était de trouver le moyen de rapprocher les employeurs et les travailleurs pour leur permettre d'avancer dans la même direction et d'être tous deux gagnants.
25. Le porte-parole du groupe des travailleurs s'est déclaré d'accord sur le fait que de nombreuses entreprises du secteur sont petites; néanmoins, des normes ou des accords collectifs sont nécessaires pour aider à préserver leur compétitivité grâce à des compétences et un service améliorés, plutôt que par le biais de l'exploitation. Les syndicats peuvent aider à atteindre cet objectif.
26. Le porte-parole du groupe des employeurs a indiqué que, depuis la réunion de 1989, des progrès considérables ont été réalisés dans de nombreux pays pour l'élaboration de programmes de formation professionnelle sur une base tripartite. Les employeurs et les travailleurs ont intérêt à promouvoir les qualifications nécessaires dans un secteur dynamique et en croissance. Les employeurs s'étaient engagés en faveur des accords tripartites car il est dans leur intérêt d'obtenir des travailleurs qualifiés pour le bien du secteur. Les organisations de travailleurs qui peuvent jouer un rôle constructif dans l'ensemble du processus de formation ont intérêt à s'assurer que leurs membres aient des qualifications leur permettant de trouver un emploi. Quant aux gouvernements, ils devraient faciliter la formation et fournir une orientation.
27. Un membre employeur du Canada a décrit des accords de formation spécifiques portant, entre autres, sur la définition des besoins et la détermination des compétences nécessaires. Il s'est référé au livre The end of work (Rifkind) qui souligne la nécessité d'accorder autant d'importance à l'économie sociale qu'à l'économie de marché. Il prévoyait une transformation du secteur en une économie sociale comme seul moyen viable de canaliser positivement les efforts de la main-d'œuvre à l'avenir.
28. Le porte-parole du groupe des travailleurs s'est félicité des vues exprimées par les membres employeurs et a partagé leur avis quant au fait que la formation est une préoccupation tripartite. Ce principe est fondamental. Le financement de la formation est une question essentielle. Tous les travailleurs devraient bénéficier d'un accès réel et généreux à des possibilités de formation choisies en toute liberté. Le rapport souligne que les nouvelles technologies peuvent avoir une grave incidence sur l'emploi dans les agences de voyage. Une formation de reconversion permettant l'accès à de nouveaux emplois dans l'ensemble du secteur -- organisée sur une base tripartite -- est donc nécessaire. L'évolution technologique peut paraître menaçante aux travailleurs, et il faut allouer des ressources pour les aider à se familiariser avec ces nouvelles technologies. Les instituts de formation à l'hôtellerie devraient proposer des programmes de formation adéquats mis au point conjointement avec les organisations d'employeurs et de travailleurs à cette fin. Afin d'améliorer la formation pour les petites et moyennes entreprises, un accord tripartite sur un mode de financement approprié de la formation est nécessaire. Les problèmes liés à l'absence des travailleurs pendant leur formation peuvent être réglés en prévoyant des remplacements temporaires adaptés.
29. Le porte-parole du groupe des employeurs a ajouté qu'une orientation est essentielle pour réunir les partenaires tripartites aux fins de la promotion de la formation requise. Chacun des partenaires a un rôle important à jouer dans le processus de formation. Les gouvernements, par exemple, peuvent collecter et diffuser des statistiques et des informations sur les meilleures pratiques, identifier les tendances technologiques et fournir les mécanismes et ressources nécessaires à divers types de formation. Il est important de souligner le fait que, ce secteur appartenant au secteur tertiaire, il est souvent plus exigeant en matière de compétences professionnelles et personnelles que ne l'est l'industrie manufacturière, ce qui a des répercussions sur la formation. Les gouvernements peuvent aider à stimuler un intérêt pour le développement de carrière dans ce secteur au niveau secondaire, y compris par l'enseignement de compétences de base relatives à la notion de service et de relations interpersonnelles, et également à surmonter des préjugés dépassés à l'encontre du travail dans ce secteur. Plus ce secteur compterait de personnes ayant pour but d'y faire une carrière de longue durée, plus il serait facile de surmonter l'image de «travail occasionnel» auquel le secteur est souvent associé. De nombreux nouveaux types de formation sont nécessaires, y compris la formation à la gestion, la formation à l'encadrement, la formation de formateurs et une formation novatrice utilisant les technologies modernes. Les PME ont des besoins spécifiques, et une formation à la gestion financière, au marketing et à la compréhension des obligations juridiques du secteur est nécessaire. La formation devrait être fonction de la demande et être orientée vers l'application de normes d'efficacité basées sur les compétences et soigneusement prédéterminées. Les gouvernements devraient fournir des mesures incitatives appropriées aux personnes dont la formation améliorerait l'ensemble des compétences nationales. Cependant, l'utilisateur final devrait participer au système, à la méthode et à la qualité de la formation dispensée. C'est grâce à une approche tripartite que l'on peut accroître la formation pour faire en sorte que la main-d'œuvre soit hautement qualifiée et bénéficie de bonnes perspectives de carrière.
30. Une représentante du gouvernement du Canada a exposé l'initiative de partenariat sectoriel visant à encourager la formation mise en œuvre dans son pays de manière concluante. Les employeurs, les travailleurs, le gouvernement national et les gouvernements locaux ainsi que les établissements d'éducation et de formation coopèrent pour cerner les besoins de ressources humaines du secteur. Ils ont élaboré ensemble un plan d'action sectoriel pour promouvoir des normes de formation reconnues, la formation continue, la mobilité des qualifications et produire des informations sur le marché du travail du secteur. Le gouvernement ne fournit qu'une aide financière limitée, cette initiative étant soutenue par le secteur privé, en collaboration avec les conseils sectoriels. Trente normes générales d'emplois et un programme d'attestation ont été adoptés dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme. Une évaluation récente a montré que, pour la majorité des partenaires, de nombreuses frontières bien établies disparaissent sous l'influence de cette initiative, les établissements de formation étant davantage à l'écoute des besoins du secteur.
31. Un représentant du gouvernement du Kenya a dit que, vu le coût élevé de la formation dans ce secteur, son financement joue un rôle déterminant. Le gouvernement du Kenya prélève une taxe de formation professionnelle auprès des établissements du secteur, ce qui s'est avéré très efficace et a permis de couvrir certains coûts. Une véritable reconnaissance des travailleurs qualifiés dans le secteur contribuerait à lutter contre une rotation des effectifs excessive. En outre, le plan d'évolution de carrière doit être crédible, et la recherche doit se poursuivre sur des questions telles que l'évolution des qualifications requises, les besoins de formation et l'analyse coûts-avantages. Il est primordial de maintenir un dialogue tripartite soutenu, qui comprend des consultations et des négociations collectives au niveau de l'entreprise. Parmi les nouvelles qualifications, on compte la formation à la gestion du changement, nécessaire du fait de l'arrivée des nouvelles technologies. Etant donné leurs effectifs limités, les petites et moyennes entreprises ont des besoins particuliers, tels que le financement de la formation, les structures et les spécifications des emplois. Les conditions de travail sont souvent pires que dans les grandes entreprises, les ressources allouées à la formation sont limitées, la rotation des effectifs est élevée et le personnel ne peut pas prendre facilement des congés. Une aide est nécessaire pour résoudre ces problèmes, que les établissements de formation devraient prendre en considération. De meilleures conditions de travail, obtenues grâce à des certificats et à une reconnaissance appropriée de la formation, réduiraient la rotation des effectifs et amélioreraient l'image des PME.
32. Un représentant du gouvernement de la Chine a dit que l'économie mondiale et les nouvelles technologies ont un impact considérable sur la taille et la structure du secteur, ses activités et ses travailleurs. La croissance rapide du marché chinois a provoqué un afflux de touristes en Chine, ce qui a à la fois des effets positifs et négatifs. La Chine n'a pas hésité à introduire les technologies les plus récentes intéressant le secteur. En outre, le gouvernement, les employeurs et les travailleurs collaborent dans un esprit tripartite: le gouvernement fixe des normes de qualification et en évalue les résultats, les syndicats contribuent à faire en sorte que les travailleurs bénéficient d'une formation professionnelle, et les entreprises créent des systèmes de formation correspondant à leurs besoins et les financent. Grâce à cette approche, la Chine a réussi à offrir une formation de meilleure qualité sur une plus grande échelle, et à contribuer à fournir les compétences nécessaires pour faire face au changement technologique.
33. La représentante du gouvernement de l'Inde s'est référée à des remarques faites préalablement au sujet de l'économie sociale, un thème qui revêt un caractère particulièrement important dans ce secteur, car la viabilité du tourisme est liée au développement durable et à la protection de l'environnement. Ces aspects importants du tourisme impliquent que les employeurs et les directeurs doivent également être formés dans ces domaines ainsi que dans des domaines de compétences traditionnels associés au secteur. Le développement durable est un sujet traité par les programmes des divers organismes et institutions de formation privés et gouvernementaux. Il est également important de prêter attention à un vaste pan non classé du secteur qui prévaut dans les zones rurales. Avec l'aide de l'Union européenne, une formation est fournie aux PME dans les régions écartées. Cette formation s'est avérée très utile, et l'intervenante a déclaré qu'elle prévoyait que ce programme servirait de modèle et serait élargi. En Inde, la branche de l'hôtellerie emploie au moins 20 millions de personnes, directement ou indirectement. Une forte croissance est attendue et le développement des ressources humaines est indispensable pour permettre cette progression. Il faut à cette fin exploiter pleinement de nouvelles formes de technologie de la formation et les rendre disponibles à tous les niveaux du secteur.
34. Un représentant du gouvernement du Maroc a indiqué que la formation est la clé de la compétitivité du secteur. Savoir satisfaire les clients, grâce à un service de qualité, tel est le fondement d'un secteur du tourisme prospère. La recherche et l'investissement dans les ressources humaines permettent d'assurer l'adaptabilité des programmes de formation aux besoins du secteur. Son pays possède un réseau d'établissements de formation professionnelle hôtelière et touristique d'une capacité permettant d'accueillir 3 060 stagiaires, y compris de cadres supérieurs. Ce réseau de formation a pu former en 1995-96 plus de 13 000 candidats dont environ 10 pour cent provenaient de pays arabes, africains et asiatiques. Le gouvernement est préoccupé par le fait qu'un grand nombre de personnes formées dans le cadre de ces programmes quittent le secteur. La formation dans ce secteur devrait reposer sur une coopération active entre employeurs, travailleurs, organismes de formation et gouvernements afin de définir les types d'emploi et déterminer ainsi avec précision les besoins en formation.
35. La représentante du gouvernement de l'Argentine a dit qu'elle était également d'avis que le développement durable du tourisme est essentiel au développement fructueux du secteur. En Argentine, les PME représentent 93 pour cent du secteur du tourisme et elles sont essentielles à son développement. La coopération tripartite au niveau municipal dans le pays tout entier joue un rôle important en aidant les PME à être plus compétitives. L'intervenante a évoqué l'importance des femmes dans le développement du secteur du tourisme. Souvent, lorsque l'économie locale est déprimée, ce sont les femmes -- dont les aptitudes et les qualifications sont plus orientées vers les services et les contacts avec les personnes -- qui trouvent un emploi. L'intervenante a souligné l'importance des questions de santé en plus des questions de formation et d'éducation.
36. Un représentant du gouvernement de l'Espagne a déclaré qu'il était du même avis quant à l'importance d'un tourisme durable contribuant à préserver l'environnement. Il est essentiel pour l'avenir du tourisme d'assurer sa qualité et de créer une culture sociale adéquate. Les employeurs et les travailleurs doivent déployer leurs activités en étroite coopération car ils partagent un même intérêt à voir ce secteur s'épanouir. Les motivations du stagiaire -- qui s'intéresse aux résultats -- sont aussi importantes que la formation même. Le simple fait de fournir une formation ne garantit pas son succès. Employeurs et travailleurs devraient convenir de questions telles que celle du lieu et du moment de la formation. La réunion devrait donner une orientation claire quant aux mesures pratiques nécessaires pour une formation tant à long terme qu'à court terme. L'introduction de nouvelles technologies ne devrait poser aucun problème à des personnes fortement motivées. Il est important d'améliorer l'image de marque du secteur pour ne pas perdre des travailleurs formés et pour attirer les profils voulus. L'intervenant a attiré l'attention sur trois domaines qui nécessitent une formation non liée aux nouvelles technologies, à savoir l'hygiène alimentaire et les compétences sociales et linguistiques.
37. Une représentante du gouvernement de l'Italie a dit que le tourisme apporte une contribution importante à la balance des paiements. Dans son pays, l'Etat propose des programmes de formation professionnelle qui débouchent sur l'acquisition de compétences et de qualifications professionnelles. Ces programmes devraient être fondés sur une recherche appropriée, qui prenne en considération le développement rapide des nouvelles technologies.
38. Le porte-parole du groupe des employeurs a appuyé ce qui avait été dit sur l'écotourisme et le développement durable. Si l'on ne se préoccupe pas de la viabilité du point de vue environnemental, l'avenir du tourisme sera compromis. Des initiatives ont déjà été prises pour travailler en accord avec, et non pas contre, la nature et pour recycler les déchets. Cette question concerne les employeurs dans chaque secteur, mais elle joue un rôle central dans le secteur du tourisme. Il estimait que cette question souligne l'importance d'un enseignement de haut niveau permettant aux cadres moyens, aux cadres supérieurs et au personnel d'être mieux formés.
39. Un représentant du gouvernement de l'Autriche a rappelé l'importance économique du secteur. Le type de formation qui mêle enseignement scolaire et travail professionnel est bien établi dans son pays. C'est le travailleur qui est la clé du succès et il doit posséder toutes les compétences nécessaires pour être mobile sur le plan professionnel. A cette fin, il faut que l'acquisition des qualifications et leur homologation se fassent de manière transparente et soient acceptées par l'ensemble du secteur. Il a souligné que les nouvelles technologies ne sont utiles que si elles améliorent le service qui est fourni par des personnes.
40. Le porte-parole du groupe des travailleurs a dit que les conditions de travail ne peuvent pas être améliorées si les principes syndicaux au niveau de l'entreprise ainsi qu'aux niveaux national et international ne sont pas reconnus. Il a rappelé la définition de la représentation des travailleurs telle qu'elle a été établie par la convention (no 135) concernant les représentants des travailleurs, 1971, et a dénoncé le soutien accordé par certains employeurs d'Amérique latine à des formes de syndicalisme internes telles que le «solidarismo». Le groupe des travailleurs a lancé un appel pour que les droits syndicaux établis dans les conventions nos 87, 98 et 135 soient respectés et que la convention no 172 soit ratifiée. Pour qu'il y ait de meilleures conditions de travail, il faut entamer des négociations collectives et conclure des conventions collectives sur les conséquences de l'introduction de nouvelles technologies pour l'emploi, les conditions de travail, la formation, les qualifications, la sécurité de l'emploi, la santé, la sécurité au travail et les droits syndicaux. Ces accords devraient préciser clairement quelles sont les limites de la flexibilité en matière de durée du travail et de conditions de travail. Toute mesure visant à améliorer les conditions de travail devrait tenir compte de la question du travail des femmes. L'intervenant a appelé l'attention sur le contenu de la résolution no 4 adoptée par la Commission de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme (1989), qui avait demandé instamment au Conseil d'administration du BIT, entre autres, d'encourager la ratification de la convention (no 100) sur l'égalité de rémunération, 1951, la convention (no 111) concernant la discrimination (emploi et profession), 1958, la convention (no 156) sur les travailleurs ayant des responsabilités familiales, 1981, et la convention (no 158) sur le licenciement, 1982, auxquelles le groupe des travailleurs a ajouté la convention (no 171) sur le travail de nuit, 1990. Par ailleurs, il avait été demandé au Bureau d'élaborer des études sur la situation des femmes employées dans le secteur. Le groupe des travailleurs a également insisté pour que soit ratifiée la convention no 172. Les organisations de travailleurs devraient recevoir toutes les informations disponibles sur les nouveaux équipements et les nouvelles techniques et devraient contribuer à informer et à former les travailleurs concernés par ces nouvelles technologies. Ces organisations devraient pouvoir intervenir pour appeler l'attention sur les risques du travail et, en cas de besoin, demander la suppression ou le remplacement des équipements qui pourraient exposer le travailleur à des risques connus. Les nouvelles technologies ne doivent pas être utilisées pour intensifier la surveillance exercée sur le personnel, mais pour améliorer les normes de sécurité du travail, en particulier dans les cas où un employé est obligé de travailler seul. Des efforts doivent être déployés pour que le progrès technologique ne nuise pas à l'environnement.
41. Un membre travailleur des Etats-Unis a déclaré que seuls des syndicats libres peuvent améliorer les conditions de travail; les gouvernements devraient encourager la constitution de tels syndicats et réglementer et légiférer dans l'intérêt des travailleurs jusqu'à ce que ceux-ci soient suffisamment représentés par des organisations fortes.
42. Le porte-parole du groupe des employeurs, se référant à des observations antérieures sur le taux de rotation de la main-d'œuvre prétendument élevé dans ce secteur, a souligné que, dans une large mesure, il est prévu ou voulu car les travailleurs sont souvent recrutés pour des circonstances particulières ou des périodes librement choisies. Du fait de la prédominance des PME, les travailleurs organisent leur carrière en passant d'un employeur à l'autre ou en obtenant un emploi à plein temps après avoir acquis des qualifications de base grâce au travail occasionnel ou à temps partiel. Ces facteurs contribuent au taux de rotation élevé dans ce secteur qui demeure néanmoins inférieur à celui de nombreux autres secteurs. Les employeurs considèrent la formation comme le facteur le plus important pour retenir les travailleurs dans ce secteur et leur permettre d'évoluer dans leur carrière. Les travailleurs formés bénéficient de perspectives d'emploi plus sûres, en cas de changement technologique, de rationalisation et de restructuration, leurs compétences sont facilement transférables à d'autres branches du secteur ou à d'autres secteurs. Des horaires de travail flexibles répondent aux besoins de personnes qui, autrement, ne pourraient pas travailler à plein temps, en particulier les femmes, les jeunes et les travailleurs plus âgés. Des arrangements de travail flexibles sont essentiels pour fournir de bons services à la clientèle et ouvrent des voies à des personnes qui ne peuvent travailler que les week-ends ou lorsque leurs enfants sont à l'école. Des discussions franches et ouvertes, des consultations et l'élimination des obstacles sont un moyen évident d'améliorer les conditions de travail et de s'assurer le concours d'un personnel qualifié. De plus en plus d'organisations de qualité s'engagent à fournir de bons services à la clientèle. Les organisations hiérarchiques traditionnelles disparaissent plus rapidement dans ce secteur que dans d'autres, et de nouvelles structures se créent grâce aux systèmes d'information, à la technologie et aux différents systèmes de communication; les travailleurs deviennent de précieux «détenteurs de connaissances». Le groupe des employeurs adhère aux principes de la liberté syndicale et n'a aucune intention de miner le rôle des syndicats, puisque les représentants des travailleurs jouent un rôle important dans un dialogue ouvert. Le groupe des employeurs n'apporte pas son soutien aux activités antisyndicales évoquées précédemment. Les travailleurs devraient être aussi libres de ne pas se syndiquer que de se syndiquer, et les relations entre le personnel et la direction dans les PME devraient avoir un degré de flexibilité adapté à ces entreprises. L'orateur s'est aussi déclaré d'avis que les conventions collectives sont un mécanisme utile pour améliorer les conditions de travail. Elles ont fourni un moyen flexible de traiter ces questions au niveau de l'entreprise. Quant au statut et à l'emploi des femmes, les faits parlent d'eux-mêmes. Les femmes ont réalisé des progrès significatifs et elles deviennent une force très dynamique et importante dans ce secteur. Le groupe des employeurs souscrit à une politique non discriminatoire permettant aux femmes de lutter à armes égales avec les hommes pour obtenir un salaire et des conditions de travail meilleurs. Cependant, il faut admettre que les besoins spécifiques des femmes peuvent conduire à un partage de l'emploi, à du travail à temps partiel ou occasionnel. Cela ne signifie pas que les femmes font l'objet d'une discrimination quelconque.
43. Le porte-parole du groupe des travailleurs a déclaré que les employeurs ne devraient pas prendre de décisions unilatérales sur l'amélioration de la sécurité de l'emploi et l'organisation des carrières. Les licenciements devraient faire l'objet de procédures strictes obligeant les employeurs à justifier leurs décisions et à proposer des solutions pour le réemploi des travailleurs concernés. La sécurité de l'emploi dépend de la fourniture d'une formation professionnelle et d'une formation continue adaptées permettant aux travailleurs d'accroître leurs possibilités de retrouver un emploi. Les restructurations et les pertes d'emploi causées par l'introduction des nouvelles technologies frappent en premier lieu les femmes. Evoquant les moyens pour les dirigeants de mieux se préparer à l'introduction de technologies modernes tout en tenant compte des intérêts, des droits et des responsabilités du personnel, le groupe des travailleurs a estimé que les dirigeants devraient être mieux formés aux relations humaines et montrer plus de respect vis-à-vis des syndicats libres.
44. Un membre travailleur des Etats-Unis a souligné que le travail à temps partiel a tendance à faire baisser les salaires et les prestations sociales et n'incitait pas les travailleurs à demeurer dans ce secteur. La liberté de ne pas se syndiquer se transforme souvent en pression de ne pas se syndiquer. Les femmes font toujours l'objet de discrimination et elles ont les emplois les moins prestigieux et les moins rémunérateurs.
45. Un membre employeur du Canada a répondu qu'aux Etats-Unis et au Canada il y a beaucoup de femmes occupant des postes de direction qui bénéficient de possibilités de promotion.
46. Un membre travailleur a réaffirmé qu'à la Barbade et aux Caraïbes en général seul un nombre restreint de femmes parviennent à des postes de direction. En matière de sécurité de l'emploi et d'organisation des carrières, il a souligné qu'un protocole tripartite sur la sécurité de l'emploi a récemment été signé à la Barbade pour discuter de solutions permettant d'éviter des licenciements, et lorsqu'une réduction des effectifs se révèle nécessaire de la traiter avec diligence.
47. Un membre employeur du Nigéria a relevé qu'il ne s'agit pas d'empêcher les femmes d'être des cadres supérieurs parce qu'elles sont des femmes mais d'exiger d'elles des qualifications et une expérience égales à celles des hommes.
48. Un représentant du gouvernement du Maroc a indiqué que, dans son pays, les conditions de travail sont réglementées et que les travailleurs sont, en principe, protégés par la législation, y compris lors de fermetures définitives d'hôtels. L'introduction de nouvelles technologies et la nécessaire restructuration du secteur pourraient augmenter le recours des formes d'emploi flexibles. Le marketing social pourrait améliorer l'image de marque du secteur, attirer des jeunes formés et fidéliser ceux qui travaillent déjà dans des entreprises HRT.
49. Le porte-parole du groupe des employeurs, se référant au statut des femmes et aux possibilités qui leur sont offertes, a rappelé que la situation évolue. S'il n'existe aucun obstacle institutionnel à l'ascension des femmes à des postes de direction cela prend néanmoins du temps. L'expérience montre qu'un grand nombre de femmes réussissent à se frayer un chemin vers le haut de l'échelle. C'est une question d'engagement personnel envers un secteur caractérisé par des horaires incommodes et irréguliers. Les travailleuses sont encouragées et soutenues et on leur offre des possibilités de formation, mais il est tout aussi difficile de convaincre des femmes que des hommes d'accepter des postes à responsabilités accrues, et tant les hommes que les femmes ont de plus en plus tendance, de nos jours, à faire des choix basés sur le mode de vie et à renoncer à toute promotion. La formation polyvalente est un autre moyen de permettre aux travailleurs d'avoir plus de chances de trouver un emploi et d'accroître la sécurité de l'emploi, mais il est essentiel, lors de l'élaboration des programmes de formation pertinents, de chercher d'abord à les rendre opérationnels et non pas de répartir les avantages avant d'avoir obtenu des résultats.
50. Un membre travailleur du Canada a dit que la question de l'égalité des chances entre hommes et femmes ne se limite pas à connaître le nombre de femmes occupant un poste de direction. Ce qui compte, c'est de savoir si elles peuvent subvenir aux besoins de leur famille et compter sur la sécurité de leur emploi. Selon une étude récente effectuée au Canada, l'emploi à temps partiel est au cœur de la question du travail non structuré, et l'emploi à temps partiel non volontaire augmente plus rapidement que l'emploi à temps partiel total. En outre, la plupart des femmes souhaitent travailler plus longtemps et bénéficier d'une sécurité de l'emploi plus grande. Toujours selon cette étude, les conditions de travail dans le secteur sont mauvaises. L'intervenante a lancé un appel pour que l'on s'engage à nouveau en faveur de la négociation collective et pour que l'on reconnaisse la nécessité d'instruments tels que la convention no 175 sur le travail à temps partiel, qui accordent l'égalité de traitement aux travailleurs à temps partiel en ce qui concerne la cessation de la relation de travail, les congés annuels payés et les congés de maladie. Le travail à domicile est également en train de devenir une question importante dans le secteur.
51. Un membre travailleur de l'Egypte a estimé que, à cause du travail temporaire, il est plus difficile d'obtenir un emploi stable. Un travail à temps partiel donne généralement droit à des prestations sociales moindres, et cela encourage les employeurs à proposer des emplois temporaires. Il a relevé qu'en Egypte les travailleuses ayant droit à des avantages sociaux spéciaux, certaines entreprises refusent dorénavant d'employer des femmes.
52. Un représentant gouvernemental de l'Espagne a fait remarquer que la question de l'emploi des femmes doit être envisagée en la confrontant aux faits. Bien qu'une étude récente ait montré que les employeurs estiment que les femmes sont plus capables que les hommes, les entreprises privées préfèrent encore engager principalement des hommes. L'étude propose des incitations favorisant le recrutement des femmes.
53. Le porte-parole du groupe des employeurs a mis en avant que les employeurs doivent prendre des décisions de nature commerciale. Le coût de la rotation de la main-d'œuvre est très élevé du fait des coûts engendrés par la formation et le remplacement et de la baisse de la productivité. Reconnaissant que la rotation de la main-d'œuvre est plus élevée pour l'emploi à temps partiel et l'emploi occasionnel, les employeurs proposent des contrats temporaires uniquement parce que l'activité de leur entreprise répond à une demande ponctuelle. L'unique solution viable consiste à introduire des qualifications polyvalentes, ce qui nécessite le soutien des organisations de travailleurs.
54. Plusieurs membres travailleurs ont mentionné la prédominance du travail à temps partiel dans les chaînes de restauration rapide et dans certains hôtels, parce que des employeurs n'étaient pas tenus de verser des avantages sociaux aux travailleurs à temps partiel.
55. Le porte-parole du groupe des employeurs a répondu qu'il conviendrait de résoudre ces questions par une convention collective conforme aux conditions locales. De nombreux jeunes choisissent de travailler pour une chaîne de restauration rapide et acquièrent ainsi une expérience de travail valable pour leur vie professionnelle future.
56. Un représentant gouvernemental de l'Espagne a fait remarquer que l'emploi à court terme est considéré dans son pays comme un moyen de remédier au chômage élevé, mais cette situation est devenue extrêmement préoccupante, car la législation du travail garantit une indemnité élevée en cas de licenciement d'une personne ayant occupé un emploi pendant une longue durée. Il pourrait être possible d'améliorer la situation en limitant les droits des travailleurs dans une certaine mesure, en échange d'encouragements à l'emploi durable, comme le prévoit un accord récent conclu entre les employeurs et les travailleurs.
57. Un membre travailleur de la France avait cru comprendre que le porte-parole des employeurs affirmait que les contrats à durée déterminée servaient uniquement à des fins commerciales, afin de satisfaire les besoins du client. Dans ce cas, il devrait être possible de convenir d'un texte qui préciserait que le recours à des contrats de courte durée n'était possible que si la demande de la clientèle l'exige, à l'exclusion de tout autre cas. En outre, si les conventions collectives pouvaient réduire la précarité, toutes les parties concernées devraient convenir de la nécessité de promouvoir la négociation collective.
58. Un membre travailleur de l'Australie a dit que les résultats d'une enquête montraient que la plupart des employés occasionnels ou à temps partiel interrogés préféraient un emploi à temps complet, tandis que les travailleurs employés à temps complet cherchaient la sécurité de l'emploi. Les employeurs devraient faire plus pour offrir des emplois à temps complet et conserver les travailleurs qu'ils forment. Cependant, il n'était pas convaincu que la polyvalence aboutissait nécessairement à un emploi plus stable.
59. Le porte-parole du groupe des employeurs a mentionné le succès de la polyvalence en Australie. Il a souligné néanmoins que, même si un nombre important d'employés à temps partiel préféreraient un travail à temps complet, nombreux étaient ceux qui préféraient des postes occasionnels. Le fait est que, dans ce secteur, il y a un nombre limité d'emplois disponibles et qu'il appartient à chacun de choisir d'y travailler de la manière dont il peut et quand il le peut.
60. Le porte-parole du groupe des travailleurs a souligné que les travailleurs et leurs syndicats devraient être informés et consultés avant l'introduction de nouvelles technologies. Au niveau de l'entreprise, des comités bipartites pourraient être créés en vue d'établir une liste des effets de ces nouvelles technologies et de proposer des mesures appropriées pour y faire face. De nombreux comités de ce type existent déjà dans toute l'Europe. Des accords devraient être conclus sur l'introduction de nouvelles technologies et ses effets sur l'emploi, les conditions de travail, la formation, les qualifications, les salaires, la sécurité de l'emploi, la santé et la sécurité au travail et les droits syndicaux.
61. Le porte-parole du groupe des employeurs a dit que, quelle que soit la taille de l'entreprise ou de l'organisation, une communication ouverte et franche est essentielle. Il ne devrait pas y avoir de restrictions d'ordre normatif à cet égard. Les exigences des PME sont totalement différentes de celles des grandes entreprises, mais non moins importantes. Le dialogue pourrait dépendre de la situation, du type et de la croissance de chaque entreprise; il est dans l'intérêt de toutes les parties de faire en sorte que tous ceux qui sont directement concernés soient impliqués dans le processus de prise de décisions et de mise en œuvre. Le succès de l'introduction de nouvelles technologies dépend de l'acceptation et du soutien de tous. Son groupe s'associait à l'engagement pris par les travailleurs à cet égard.
62. Un membre travailleur du Japon a souligné que l'introduction de nouvelles technologies dans le secteur des agences de voyage exerce une influence considérable sur l'emploi. Les particuliers peuvent faire directement des réservations depuis leur bureau ou leur ordinateur; il y aurait ainsi moins de travail pour les agences de voyage, qui devraient par conséquent fournir des services spécialisés de haute qualité pour attirer et fidéliser les clients. Ces services exigeraient des investissements et des techniques et qualifications spécifiques. Les sociétés devraient veiller à donner la formation adéquate à leurs travailleurs. Les fruits de ces efforts devraient être partagés par les employeurs et les travailleurs sur la base de négociations. Là où main-d'œuvre et direction travaillent ensemble et de bonne foi des résultats positifs peuvent être obtenus.
63. Le porte-parole du groupe des travailleurs a souligné que, pour améliorer les relations entre la main-d'œuvre et la direction, les discussions devraient porter sur le transfert de technologies non seulement des grandes aux petites entreprises, mais également à destination des entreprises des pays en développement.
64. Un membre travailleur de l'Allemagne a réaffirmé qu'avec la communication et un dialogue ouvert entre toutes les parties il serait possible de résoudre les problèmes qui pourraient découler de l'introduction de nouvelles technologies. L'orateur s'est dit satisfait que les employeurs aient reconnu que les syndicats doivent prendre part à ce processus.
65. Le porte-parole du groupe des employeurs a réitéré l'engagement de son groupe en faveur d'une consultation avec toutes les personnes directement concernées par les questions de relations professionnelles comprenant, entre autres, le droit des travailleurs à ne pas être représentés par des syndicats. Les travailleurs ayant tendance à être plus instruits et plus qualifiés, un grand nombre d'entre eux sont bien armés pour défendre leurs intérêts dans les négociations. Les interactions entre employeurs et travailleurs étant essentiellement quotidiennes et directes, il est important que les actions clés soient fondées sur une relation mûre. Lorsque ce processus ne fonctionne plus, les représentants des travailleurs externes à l'entreprise ont un rôle important à jouer, comme c'était le cas partout où l'exigent la pratique, la coutume ou le besoin.
66. Un membre travailleur des Etats-Unis a indiqué que cette approche ne tient pas compte de la position dominante de l'employeur dans la relation de travail qui implique que chaque travailleur peut facilement être exploité, à moins que ses intérêts ne soient représentés de manière adéquate par un syndicat puissant ou par une direction attentive.
67. Le porte-parole du groupe des employeurs a été d'avis que les travailleurs sont de plus en plus aptes et armés
pour protéger leurs intérêts. Il a cité une récente enquête réalisée au Danemark montrant que les travailleurs à plein
temps cherchent à diminuer leur temps de travail même si leurs revenus s'en voient réduits, ainsi qu'une enquête récente
en Australie qui indique la volonté des travailleurs à temps partiel de travailler à plein temps. Il est clair que les
conditions et les attentes varient selon le pays, ce qui explique pourquoi les employeurs sont peu disposés à imposer
des solutions normatives. La situation est encore plus complexe lorsque les lois exigent, comme c'est le cas en
Australie, une conversion de l'emploi temporaire en emploi permanent à partir d'un certain plafond horaire. Ces
travailleurs temporaires doivent alors renoncer à leur prime de 25 pour cent qui remplace habituellement les prestations
sociales, choix qu'ils préféraient souvent ne pas faire.
68. Le porte-parole du groupe des employeurs a indiqué que tout au long de son histoire l'OIT avait fourni des services consultatifs et de coopération technique au secteur. Cette activité sert mieux la croissance de ce secteur que ne le font les activités normatives. L'OIT devrait encourager la flexibilité et aider ainsi le secteur à s'épanouir. L'OIT peut également apporter sa contribution en améliorant l'accès à des données sur le secteur, lacune qui a été soulignée dans le rapport. L'OIT devrait participer à la réunion de 1998 de l'Organisation mondiale du tourisme sur les statistiques du tourisme mondial. A l'ère de l'information, des données fiables sont essentielles pour aider les gouvernements à mesurer l'impact du secteur, à détecter les tendances et à répondre aux besoins d'emplois de ce secteur en expansion rapide. Finalement, concernant la convention no 172, les employeurs ne l'appuient pas plus aujourd'hui qu'à l'époque de son adoption par la Conférence internationale du Travail. Seuls sept pays ont ratifié cet instrument et l'OIT ne devrait pas promouvoir l'obtention de nouvelles ratifications car les coutumes, les pratiques et les conditions locales doivent être respectées.
69. Le porte-parole du groupe des travailleurs a déclaré que l'un des rôles clés de l'OIT est de veiller à la ratification des conventions. Leur formulation et leur adoption nécessitent des efforts considérables et cela représente l'activité centrale de l'Organisation. Les partenaires sociaux devraient exercer des pressions pour la ratification de ces instruments, sinon ils donneraient l'impression de ne pas vouloir réellement améliorer les conditions de travail dans l'industrie et obtenir des emplois productifs durables et bien rémunérés. L'OIT peut jouer un plus grand rôle pour aider à faire face aux conséquences des nouvelles technologies en insistant plus auprès des Etats Membres pour qu'ils ratifient les conventions. Il a fait référence plus particulièrement aux conventions liées à la liberté syndicale et à la protection du droit syndical; à l'application des principes du droit d'organisation et de négociation collective; à l'égalité de rémunération; à la discrimination; aux travailleurs ayant des responsabilités familiales; à la cessation de la relation de travail et à la négociation collective. Il a indiqué que l'OIT devrait consacrer une attention toute particulière à la ratification de la convention no 172 et, entre autres, fournir des informations aux partenaires sociaux sur les actions à entreprendre pour promouvoir la convention au niveau national. Il s'est dit étonné que le rapport n'ait pas consacré plus d'attention à cette question. Par ailleurs, il faudrait tenir compte des conclusions des réunions tripartites et préparer des rapports de suivi. L'OIT devrait intensifier ses efforts de recherche, de coopération technique et de collecte d'informations sur l'évolution technologique dans ce secteur.
70. Un membre travailleur des Etats-Unis a déclaré qu'il fallait s'occuper d'urgence de la question du manque de personnel de l'unité du bureau responsable du secteur. Les effectifs devraient être augmentés immédiatement et passer de deux professionnels à cinq pour permettre aux Etats Membres d'avoir accès à l'expérience sectorielle adéquate. Le groupe des employeurs a appuyé ce point de vue. L'OIT devrait être en mesure de répondre de manière adéquate aux demandes pressantes du secteur à plus forte croissance dans le monde, qui serait bientôt le premier.
71. Un membre travailleur de l'Australie s'est étonné du fait que le groupe des employeurs ne puisse pas appuyer la ratification de la convention no 172. Elle n'est pourtant pas trop exigeante. Les articles pertinents (4, 5, 6 et 7) sont formulés de manière très modeste et conditionnelle, notamment en ce qui concerne les horaires de travail et les droits liés au travail pendant les jours fériés. Par ailleurs, les droits à une rémunération autre que par les pourboires et l'interdiction de l'achat ou de la vente d'emplois sont certainement des principes universellement acceptables. Il a dit qu'il serait consterné si ces dispositions n'étaient pas considérées comme raisonnables par tous; qu'il ne comprenait pas l'opposition du groupe des employeurs à la ratification et ne voyait pas pourquoi ce groupe tenait à maintenir sa position de 1991.
72. Un membre travailleur de l'Autriche a trouvé décevant que la convention no 172 n'ait été ratifiée que par sept pays. Les employeurs avancent des arguments superflus, et il appartient au moins aux gouvernements d'œuvrer pour que les conditions de travail se rapprochent des exigences de base, en particulier dans le contexte des pays en développement.
73. Le porte-parole du groupe des employeurs a dit qu'il n'était pas d'avis que la convention no 172 devait être appliquée de manière universelle. Il a également fait remarquer qu'elle est renforcée par la recommandation no 179, qui comprend des dispositions plus détaillées, alors que les décisions en la matière devraient se fonder sur la pratique et la demande locales.
74. Un représentant du gouvernement du Japon a indiqué que l'OIT devrait encourager les gouvernements à ratifier la convention no 172 et devrait examiner les raisons pour lesquelles tant de gouvernements ne l'ont toujours pas fait. Il a observé que le rapport a été préparé par des experts-conseils. Si l'OIT est un «centre d'excellence», pourquoi son personnel n'est-il pas compétent pour élaborer le rapport? Des mesures urgentes devraient être prises pour améliorer la compétence de l'OIT pour ses travaux internes. Le fait que le Service de l'hôtellerie et du tourisme soit situé dans le Département du développement des entreprises et des coopératives reflète l'intention du Bureau de renforcer le lien entre promotion de l'emploi et aspects sectoriels plutôt que de se concentrer sur les lacunes de l'emploi sectoriel. C'est une bonne initiative qui pourrait bien être appliquée à d'autres secteurs.
75. Un représentant du gouvernement du Kenya a dit que l'OIT a aussi pour tâche de promouvoir de bonnes relations de travail pour garantir et améliorer les conditions de travail, tout en facilitant l'introduction de nouvelles technologies. Les Etats Membres ont besoin d'une assistance technique, y compris de fonds, de matériel et d'équipements, pour promouvoir la formation de responsables et de représentants tripartites en matière de relations professionnelles, d'économie du travail et de questions connexes. En particulier, l'OIT devrait contribuer à mettre sur pied des programmes destinés à aider les cadres à s'adapter au changement, et apporter son concours aux partenaires sociaux pour améliorer et évaluer la productivité sectorielle. Il s'est dit d'accord avec le représentant du Japon que l'OIT devrait examiner les raisons pour lesquelles les gouvernements semblent éprouver des difficultés à ratifier la convention no 172.
76. Un représentant du gouvernement du Maroc a dit qu'il est important de promouvoir les types d'entreprises appropriés, notamment l'entreprise «citoyenne». Il est important que les employeurs des petites et moyennes entreprises soient sensibilisés à une gestion, à une utilisation et à un développement plus efficaces de leurs précieuses ressources humaines. En outre, l'OIT devrait promouvoir l'image du secteur, notamment en entreprenant des études sur sa croissance et son potentiel d'emploi à long terme. Le secteur a également besoin d'une assistance pour établir les normes de gestion qui s'imposent.
77. Un membre travailleur du Canada a dit que la ratification des instruments qui garantissent des normes minima est très importante. Il est abusif de laisser supposer, comme l'a fait le porte-parole du groupe des employeurs, que les conditions varient autant qu'il l'a suggéré. L'intervenante ne voit pas de contradiction entre les études effectuées au Danemark et en Australie auxquelles il a été fait référence. Elle a dit que les employeurs utilisent ce prétexte à leur avantage. Elle a cité des sources officielles du Canada indiquant que le temps de travail «normal» est de moins en moins courant, alors qu'il devient de plus en plus fréquent d'avoir des semaines de travail plus courtes ou plus longues. Paradoxalement, alors que le chômage croît, certains travaillent plus que jamais.
78. Un membre travailleur de la France s'est élevé contre l'opinion selon laquelle l'OIT devrait devenir un organisme de conseils avant d'être un organisme normatif. Si cette orientation avait été donnée par le passé, l'objectif principal de l'OIT aurait changé depuis longtemps.
79. Un membre travailleur des Etats-Unis a souhaité examiner plus en détail le terme de «flexibilité». En effet, celui-ci peut être défini et compris de plusieurs manières. Il se réfère habituellement au contenu ou aux horaires de travail. Cependant, les employeurs l'ont utilisé durant la présente réunion dans un sens beaucoup plus large, qui permet à l'employeur de faire ce qu'il veut, quel que soit son interlocuteur et quel que soit le moment. Dans ce sens, ce terme implique l'absence de normes, de protection et de droits et, en fait, représente un retour à la loi de la jungle dans les relations de travail. Les gouvernements, en particulier, devraient prendre note que cela impliquerait une absence d'obligations ou de réglementation, y compris dans le domaine fiscal.
80. Le porte-parole du groupe des employeurs a dit que la flexibilité n'est pas unilatérale et que les deux parties ont les mêmes intérêts. Le fait que cette branche d'activité exige souvent de ses employés qu'ils travaillent à des heures où la plupart des gens sont libres est la conséquence de l'accroissement du temps que d'autres consacrent aux loisirs, ce qui exige une culture de service et une capacité d'adaptation de la part de la branche d'activité. Ce type de travail ne convient pas à tout le monde, mais si la flexibilité devenait une réalité les travailleurs ou leurs représentants devraient avoir le droit de négocier des termes et des conditions équitables en vertu desquels ils seraient préparés à fournir le service exigé par le client.
Examen et adoption par la réunion
du projet de rapport et du projet de conclusions
81. Le Groupe de travail sur les conclusions a présenté son projet de conclusions à la réunion lors de sa sixième séance plénière.
82. A cette même séance, la réunion a adopté à l'unanimité le projet de conclusions et le présent rapport.
Genève, le 16 mai 1997.
(Signé) Barbara Dunkak,
Vice-présidente gouvernementale
de la réunion.
Conclusions sur les effets des nouvelles technologies
sur l'emploi et les conditions de travail
dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration
et du tourisme(3)
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme,
S'étant réunie à Genève du 12 au 16 mai 1997,
Adopte, ce seizième jour de mai 1997, les conclusions suivantes:
Considérations d'ordre général
1. Le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme, qui est probablement le plus dynamique de tous les secteurs économiques, dépend pour assurer sa croissance continue et son succès des compétences et de l'engagement de tous ceux qui y travaillent. Relever le défi de l'évolution technologique exige les efforts et l'engagement de tous ceux qui sont concernés par l'avenir du secteur.
2. L'évolution technologique est inéluctable, et son introduction et son application seront gérées au mieux grâce à l'action concertée de toutes les parties concernées aux étapes appropriées du processus. Ainsi, l'emploi, la sécurité de l'emploi, les conditions de travail, la mise en valeur des ressources humaines et les relations entre les travailleurs et les employeurs peuvent être améliorés dans l'intérêt de tous.
3. Tous les partenaires faisant partie du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme devraient travailler
activement de concert pour faire valoir les aspects positifs de ce secteur auprès des gouvernements, de la communauté
dans son ensemble, des nouveaux arrivants éventuels dans le secteur et de leurs partenaires. Parallèlement, les
gouvernements, les employeurs, les organisations d'employeurs, les travailleurs et les représentants des
travailleurs(4) devraient travailler en partenariat pour poursuivre leur examen des problèmes qui nuisent à l'image du
secteur.
4. Un secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme bien portant peut créer un grand nombre d'emplois. Les gouvernements et les organisations d'employeurs et de travailleurs devraient coopérer à l'analyse de l'évolution technologique touchant au secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme, examiner les considérations devant inspirer l'action concernant son développement national et international et s'attacher à améliorer les instruments d'analyse par de meilleures définitions et l'établissement de statistiques fiables.
5. Le meilleur moyen de préparer la main-d'œuvre du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme aux nouvelles exigences découlant des nouvelles technologies consiste pour les employeurs, les travailleurs et leurs représentants à convenir de programmes de formation adaptés pour les travailleurs, qui leur permettent de développer leurs qualifications et d'accroître leur mobilité professionnelle conformément aux exigences des nouvelles technologies.
6. Les nouvelles technologies peuvent améliorer les performances des petites, des moyennes et des grandes
entreprises, tant dans les pays industrialisés que dans les pays en développement, leur permettant ainsi de rester
compétitives aux niveaux national et international et de demeurer commercialement viables pour augmenter leur
capacité d'offrir des emplois librement choisis, productifs et rémunérateurs, contribuant au plein emploi.
7. Un personnel convenablement formé et motivé est un atout essentiel pour le secteur, et les organisations d'employeurs et de travailleurs devraient œuvrer ensemble au maintien en fonction de ce personnel, ce qui est particulièrement important en période de changement. Une organisation flexible du travail convenue avec les représentants des travailleurs peut entraîner une réduction du taux de rotation de la main-d'œuvre, ce qui est dans l'intérêt de toutes les parties concernées.
8. L'introduction de nouvelles technologies ne devrait avoir d'effets négatifs ni sur les conditions de travail ni sur le milieu naturel; elle devrait au contraire conduire à des améliorations. Les travailleurs et leurs représentants devraient disposer de toutes les informations pertinentes sur les questions de sécurité et de santé au travail découlant des nouvelles technologies.
9. La sécurité de l'emploi et l'organisation des carrières dans ce secteur sont étroitement liées à la formation. Elles
peuvent être améliorées lorsqu'il existe une relation constructive, mutuellement avantageuse et ouverte entre les
employeurs, les travailleurs et leurs représentants par des consultations approfondies tenues au moment approprié du
processus de planification. Etant donné la contribution importante des travailleuses à ce secteur, toute l'attention voulue
devrait être accordée à leurs besoins en la matière.
10. Etant donné l'évolution du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme et l'introduction des technologies nouvelles, ceux qui sont actuellement employés dans ce secteur ou qui sont à la recherche d'un emploi pourraient devoir posséder des qualifications meilleures, différentes et/ou supérieures. Par conséquent, la formation professionnelle traditionnellement axée sur les connaissances techniques de base en usage et sur la maîtrise d'un métier doit être accompagnée d'une formation à la communication, au service de la clientèle et aux relations interpersonnelles.
11. La formation professionnelle devrait être dispensée, en tenant compte des besoins de cette branche d'activité. A cette fin, les gouvernements et les organisations d'employeurs et de travailleurs devraient examiner conjointement les nouvelles qualifications requises et élaborer et homologuer des critères de formation fondés si nécessaire sur la compétence et la manière d'attester les résultats obtenus lors d'une formation. Ils devraient également s'assurer que des programmes de formation adaptés -- institutionnels ou en entreprise -- soient disponibles pour répondre aux besoins du secteur et de ses travailleurs. Les initiatives traditionnelles de formation axées sur l'offre doivent être remplacées par des initiatives axées sur la demande.
12. Des instances tripartites sectorielles devraient être établies au niveau national pour identifier les besoins en formation, diffuser l'information et coordonner les normes de travail appropriées reconnues par le secteur (normes fondées sur la compétence, si nécessaire) ainsi que la formation dispensée par des formateurs publics et privés. Une attestation et une reconnaissance adéquates de l'apprentissage préalable dans l'ensemble du secteur peuvent contribuer à améliorer la productivité, la satisfaction de la clientèle et les conditions de travail.
13. Il faudrait accorder une plus grande attention à la formation des formateurs, des cadres et des agents de maîtrise notamment au développement durable du secteur, aux préoccupations environnementales et sanitaires, à la gestion des changements et à la création d'un environnement permettant aux travailleurs d'utiliser et de profiter au mieux de leurs nouvelles compétences.
14. Il faudrait examiner attentivement la répartition des ressources allouées à la formation des nouveaux venus et des travailleurs en place. Le recyclage et le perfectionnement des travailleurs grâce à un processus d'apprentissage tout au long de la vie constituent des moyens importants de renforcer les liens de ces travailleurs avec le secteur et d'améliorer leurs perspectives de carrière. Les travailleurs devraient pouvoir bénéficier sans difficulté d'une formation et devraient être informés des possibilités et des avantages qu'offre la formation.
15. Les petites et moyennes entreprises peuvent avoir des besoins spécifiques, et des efforts tripartites devraient être
réalisés pour trouver des solutions au financement de la formation, à la formation des cadres et au remplacement
temporaire des travailleurs en formation.
Relations entre les travailleurs et les employeurs
16. La communication, la consultation et, si nécessaire, des négociations ouvertes entre les représentants des employeurs et les représentants des travailleurs sont fondamentales, quelle que soit la taille de l'entreprise. De telles consultations devraient intervenir à intervalles réguliers et sur un pied d'égalité.
17. Tout en reconnaissant qu'il appartient tout d'abord aux employeurs de décider de l'introduction ou non de changements technologiques, de tels investissements dans les nouvelles technologies, en particulier, seront plus susceptibles de procurer les avantages escomptés si les travailleurs et leurs représentants sont dûment informés et consultés au moment approprié pour garantir l'accord et l'engagement de tous.
18. Le cas échéant, des conventions collectives peuvent être nécessaires pour traiter des systèmes de travail flexible et d'autres questions, telles que les répercussions de l'introduction de technologies nouvelles ou du transfert de technologie sur l'emploi, les qualifications, les salaires, la sécurité de l'emploi, la santé et la sécurité au travail et les droits des travailleurs. De telles conventions peuvent contribuer, en particulier, à améliorer la compétitivité des petites et moyennes entreprises grâce aux plus hautes qualifications et à la meilleure prestation de leurs travailleurs.
19. Les comités nationaux tripartites et les consultations bipartites au niveau de l'entreprise devraient établir la liste des
effets des nouvelles technologies et proposer des mesures appropriées pour y faire face.
20. L'OIT devrait veiller à affecter des ressources matérielles et humaines à la mesure de l'importance du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme et des défis auxquels il est confronté pour mener à bien les activités de suivi découlant de la présente réunion.
21. L'aide attribuée en priorité par l'OIT aux gouvernements, aux employeurs et aux travailleurs des Etats Membres devrait viser notamment la coopération technique et les services consultatifs concernant la mise en valeur des ressources humaines, la formation -- y compris la formation à la gestion -- et l'accroissement de la productivité. Le Bureau devrait également mener des recherches sur les relations entre les travailleurs et les employeurs sur le développement technique du secteur, puis en diffuser les résultats.
22. Les mandants de l'OIT devraient avoir accès à des données précises sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur, de façon que toutes les parties puissent se préparer à l'expansion et l'innovation. En outre, l'OIT devrait être le dépositaire incontournable des statistiques sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur, les analyser et les diffuser. Par ailleurs, le Bureau devrait, en coopération avec l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) et d'autres organisations internationales, promouvoir l'image du secteur et entreprendre des études sur son potentiel, puis en diffuser les résultats. L'OIT devrait promouvoir et utiliser les comptes satellites pour le tourisme proposés pour adoption par l'OMT lors de la collecte des données qu'elle diffuse et dont il est fait mention ci-dessus.
23. Etant donné l'expansion rapide du secteur, y compris l'augmentation du nombre des petites et moyennes entreprises, et étant donné l'évolution rapide des procédures techniques et des méthodes de gestion correspondantes, l'OIT devrait poursuivre ses activités de recherche sur les conséquences sociales des nouvelles technologies, diffuser des informations sur les «meilleures pratiques» concernant les responsabilités sociales, consacrer l'attention nécessaire aux relations de travail dans ses activités de coopération et ses activités consultatives, et tenir compte dans une plus grande mesure des conclusions et résolutions de ses réunions tripartites, y compris la communication d'informations et un suivi adéquat.
24. L'OIT devrait entériner l'utilisation des nouvelles technologies pour élaborer -- et encourager d'autres organismes à le faire -- des méthodes novatrices de formation afin d'aider les employeurs, les organisations d'employeurs, les travailleurs et les représentants des travailleurs à améliorer les compétences de base des nouveaux venus et des travailleurs en fonction dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme. L'OIT devrait encourager toutes les parties concernées à mettre les ressources et les infrastructures existantes à la disposition des utilisateurs à des heures leur convenant.
25. Afin d'utiliser efficacement les ressources de formation limitées, l'OIT devrait appeler les Etats Membres à appuyer les initiatives visant à améliorer le niveau de qualification des travailleurs déjà occupés dans ce secteur.
26. Malgré l'opposition initiale et persistante des employeurs à la convention (no 172) sur les conditions de travail dans les hôtels et restaurants, 1991, le Bureau devrait, sur demande, examiner les obstacles à de nouvelles ratifications et suggérer une action appropriée. Il devrait organiser sur demande des réunions tripartites aux niveaux national et régional pour renseigner les participants sur la convention et discuter de son contenu dans le contexte des conditions locales et régionales qui prévalent dans le secteur.
Examen et adoption des projets de résolutions
par la réunion
A sa troisième séance plénière, la réunion a créé un groupe de travail sur les résolutions, conformément à l'article 13, paragraphe 1, du Règlement.
Le groupe de travail, présidé par la vice-présidente gouvernementale de la réunion, était composé des membres du bureau et de trois représentants de chacun des groupes. Les membres du groupe de travail étaient les suivants:
Mme Dunkak (vice-présidente gouvernementale)
M. Binder (vice-président employeur)
M. Richardson (vice-président travailleur)
Membres gouvernementaux:
Argentine: |
Mme Ayala |
Espagne: |
M. Flores Senti (conseiller) |
Philippines: |
M. Young |
Membres employeurs:
M.Costa
M. Seiling
M. Veysset
Membres travailleurs:
M. Carr
Mme Kihlberg
M. Romero Peña
A la sixième séance plénière de la réunion, en l'absence du président du groupe de travail, et conformément à l'article 14, paragraphe 8, du Règlement, la vice-présidente employeur a présenté à la réunion les recommandations du groupe de travail relatives aux projets de résolutions dont il était saisi. Ainsi que l'exigent les mêmes dispositions du Règlement, les autres vice-présidents avaient été consultés sur le contenu du rapport oral.
Le groupe de travail avait été saisi de six projets de résolutions, dont cinq avaient été présentés par le groupe des travailleurs; les six résolutions ont été jugées recevables. Le groupe de travail a examiné les textes en détail et, lorsque cela était nécessaire, les a amendés de façon qu'ils puissent recueillir l'assentiment unanime. Le groupe de travail a décidé de fusionner deux projets de résolutions, présentés tous deux par le groupe des travailleurs. Le groupe de travail a également examiné les quatre résolutions restantes et les a amendées, de manière substantielle dans certains cas, dans la limite fixée par les membres du bureau. Le groupe de travail a recommandé à l'unanimité à la réunion plénière d'adopter les textes révisés qui lui étaient soumis.
La présidente a indiqué que le projet de résolution était fondé sur un texte concernant la création d'entreprises dans le secteur HRT, présenté à l'origine par le groupe des employeurs. Le groupe de travail a approuvé les amendements proposés par ses membres.
La réunion a adopté le projet de résolution à l'unanimité.
La présidente a signalé que le projet de résolution était basé sur deux textes soumis par le groupe des travailleurs, dont l'un sur les activités futures de l'OIT dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme, et l'autre sur le secteur non structuré dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme. Le groupe de travail avait accepté un texte révisé après avoir étudié les amendements présentés par ses membres.
La réunion a adopté le projet de résolution à l'unanimité.
III. Projet de résolution concernant
l'exploitation sexuelle des enfants
et le travail des enfants
La présidente a déclaré que le projet de résolution avait été soumis par le groupe des travailleurs. Le groupe de travail l'avait amendé à la satisfaction générale de ses membres.
La réunion a adopté le projet de résolution à l'unanimité.
IV. Projet de résolution concernant le développement
du tourisme durable et l'emploi qui en découle
La présidente a indiqué que le projet de résolution était également fondé sur un texte soumis par le groupe des travailleurs et que le groupe de travail avait approuvé un texte amendé. Elle a attiré l'attention de la réunion sur une omission dans le texte qui lui était soumis.
La réunion a adopté à l'unanimité le projet de résolution avec la correction indiquée par la présidente.
La présidente a signalé que le projet était également fondé sur un texte soumis par le groupe des travailleurs. Le groupe de travail a approuvé un texte amendé.
La réunion a adopté le projet de résolution à l'unanimité.
Résolution concernant la création d'entreprises
et d'emplois dans le secteur de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme(5)
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme,
S'étant réunie à Genève du 12 au 16 mai 1997,
Considérant le rôle clé que joue le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme en tant que secteur à plus forte croissance en termes d'activité et d'emploi au regard des perspectives de développement qu'il offre à tous les pays;
Considérant l'importance de politiques visant à promouvoir des entreprises efficaces, concurrentielles et tournées vers le client dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme de manière à fournir des emplois productifs, bien rémunérés et durables;
Considérant en outre que ces politiques devraient créer des conditions donnant des chances égales aux entreprises de toute taille et de tout type dans ce secteur en matière d'accès au crédit et aux devises ainsi qu'en matière fiscale;
Soulignant le rôle essentiel de la réussite des entreprises et de la création de richesses pour l'amélioration des possibilités d'emploi, des taux de rémunération et de la sécurité de l'emploi;
Constatant le besoin en compétences professionnelles et en matière de gestion pour assurer le succès et le développement du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme,
Adopte, ce seizième jour de mai 1997, la résolution suivante:
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme invite le Conseil d'administration du Bureau international du Travail à:
1) demander aux Etats Membres:
a) de créer et/ou rétablir un environnement économique et social adapté à la création d'entreprises et d'emplois dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme, incluant, entre autres, des politiques budgétaires, monétaires et d'horaires flexibles adaptées permettant d'assurer la stabilité de l'environnement économique, en particulier en ce qui concerne l'inflation, les taux d'intérêt, les taux de change et la fiscalité, de même que l'emploi et la stabilité sociale;
b) de formuler et mettre en œuvre les politiques des ressources humaines et de l'éducation nécessaires à leurs citoyens pour leur permettre d'utiliser efficacement les technologies comme outil de création d'un plus grand nombre d'emplois de meilleure qualité et de forte productivité;
c) d'adopter des mesures visant à développer et à renforcer une culture favorisant l'initiative individuelle, la création d'entreprises, la productivité, la qualité, de bonnes relations de travail telles que définies dans la convention (no 87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948, la convention (no 98) sur le droit d'organisation et de négociation collective, 1949, et la convention (no 135) concernant les représentants des travailleurs, 1971, de l'OIT et des pratiques sociales équitables;
d) de créer un environnement tenant compte de la nécessité pour toute entreprise d'être assujettie à des politiques fiscales, à une législation et à une réglementation équitables, de manière à être concurrentielle sur les marchés local, national et mondial, et à fournir des emplois rémunérateurs;
e) de chercher à développer l'esprit d'entreprise au sein de la société, en mettant en particulier l'accent sur les compétences professionnelles et en matière de gestion;
2) demander au Directeur général d'œuvrer et de coopérer avec l'Organisation mondiale du tourisme et d'autres organisations internationales chaque fois que cela sera opportun dans les domaines d'activité suivants:
a) la formation des cadres et des travailleurs dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme;
b) des études sur la flexibilité de l'emploi dans les entreprises et son incidence sur la création d'emplois et la qualité des emplois dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme;
c) des études, des recherches et des statistiques relatives à la création d'entreprises et d'emplois dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme;
d) des séminaires nationaux et sous-régionaux sur la création d'entreprises et les possibilités d'emploi dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme.
Résolution concernant les activités futures de l'OIT
dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration
et du tourisme(6)
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme,
S'étant réunie à Genève du 12 au 16 mai 1997,
Considérant le développement rapide du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme et conbien il est important d'accompagner le développement économique de mesures, sociales et autres, propres à garantir une évolution harmonieuse;
Rappelant l'importance du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme dans la création d'emplois;
Considérant que la convention (no 172) et la recommandation (no 179) sur les conditions de travail dans les hôtels et restaurants, 1991, auxquelles les employeurs continuent de s'opposer, posent des normes qui garantissent des conditions minimales aux travailleurs;
Notant que la situation actuelle du Service de l'hôtellerie et du tourisme (HOTOUR) du BIT semble indiquer que l'Organisation internationale du Travail n'accorde plus à ce secteur l'importance politique et les moyens matériels que justifierait son poids économique dans le monde entier,
Adopte, ce seizième jour de mai 1997, la résolution suivante:
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme invite le Conseil d'administration du Bureau international du Travail à:
1) redonner au secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme la place qu'il occupait auparavant dans l'Organisation, à lui donner suffisamment de moyens matériels et à lui affecter cinq autres agents expérimentés de la catégorie des services organiques relevant du programme et budget de l'Organisation internationale du Travail;
2) inscrire à l'ordre du jour de la prochaine réunion tripartite prévue le point suivant: «Identification des besoins eu égard à tous les types de formation dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme suscités par la mondialisation»;
3) prier le Directeur général:
a) de faire connaître largement, par l'intermédiaire des Etats Membres et des organisations de travailleurs et d'employeurs intéressées, les conclusions et résolutions adoptées par la présente réunion et par les précédentes réunions tripartites;
b) de demander aux gouvernements des Etats Membres, lorsqu'ils enverront des informations pour les futures réunions tripartites et examineront le suivi des conclusions et résolutions de la présente réunion, de consulter les organisations d'employeurs et de travailleurs intéressées;
c) d'encourager la participation des femmes aux activités et réunions organisées par l'Organisation internationale du Travail;
d) de continuer à coopérer avec les organisations intergouvernementales, les organisations d'employeurs et les organisations de travailleurs afin de traiter les problèmes relatifs au secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme;
e) d'entreprendre une étude sur le secteur non structuré qui comprenne une définition de ce secteur et rende compte de son incidence sur le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme.
Résolution concernant l'exploitation sexuelle des enfants
et le travail des enfants(7)
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme,
S'étant réunie à Genève du 12 au 16 mai 1997,
Considérant que la prostitution enfantine se développe dans certaines régions du monde;
Soulignant que l'exploitation sexuelle des enfants et la prostitution enfantine sont provoquées notamment par la pauvreté, les inégalités et la marginalisation accrues dans les sociétés urbaines économiquement développées, la désintégration des structures familiales, sociales et d'assistance traditionnelles, ainsi que par l'influence de la criminalité organisée;
Notant que l'exploitation sexuelle des enfants est une des causes de la propagation du SIDA;
Prenant en considération les débats et conclusions du premier Congrès mondial contre l'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales qui s'est tenu à Stockholm (Suède) du 27 au 31 août 1996;
Considérant que les gouvernements et les organisations de travailleurs et d'employeurs des entreprises hôtelières, de restauration et de tourisme ont une responsabilité dans la lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants,
Adopte, ce seizième jour de mai 1997, la résolution suivante:
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme invite le Conseil d'administration du Bureau international du Travail à:
1) prier le Directeur général de poursuivre et d'améliorer la coopération entre l'OIT et tous les autres organismes internationaux, en particulier le Comité des droits de l'enfant de l'ONU, qui œuvrent à prévenir et à lutter contre la prostitution enfantine et le travail des enfants;
2) lancer un appel aux Etats Membres:
a) pour qu'ils prêtent une attention particulière à cette question et associent les organisations de travailleurs et d'employeurs aux réflexions et activités visant à faire disparaître la prostitution enfantine;
b) pour qu'ils aident la branche d'activité à mettre fin à l'exploitation sexuelle des enfants pratiquée par certaines entreprises du secteur;
c) pour qu'ils apportent leur soutien à l'OIT dans sa lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants et qu'ils appellent les pays donateurs à accroître leur participation à cette fin, en particulier dans le cadre du Programme international pour l'abolition du travail des enfants (IPEC);
d) pour qu'ils soient représentés à la session de 1998 de la Conférence internationale du Travail, à laquelle le sujet principal de l'ordre du jour sera une nouvelle convention sur le travail des enfants.
Résolution concernant le développement
du tourisme durable et l'emploi qui en découle(8)
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme,
S'étant réunie à Genève du 12 au 16 mai 1997,
Considérant l'expansion rapide du tourisme dans le monde entier;
Relevant avec inquiétude que les dommages que le tourisme de masse peut causer à l'environnement naturel menacent l'avenir du tourisme et donc les perspectives d'emploi;
Reconnaissant qu'il appartient en particulier aux partenaires sociaux du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme de fournir des produits de qualité et de préserver le milieu culturel et naturel dans lequel sont implantés les établissements de tourisme;
Rappelant la résolution (no 3) concernant le développement du tourisme et des industries connexes adoptée par la Réunion technique tripartite sur les hôtels, restaurants et établissements similaires (octobre 1965),
Adopte, ce seizième jour de mai 1997, la résolution suivante:
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme invite le Conseil d'administration du Bureau international du Travail à:
1) encourager les Etats Membres et, le cas échéant, les organisations d'employeurs et de travailleurs à:
a) promouvoir des politiques de développement du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme compatibles avec la protection du milieu culturel et naturel;
b) soutenir les initiatives de développement du tourisme axées sur la nature (comme le tourisme vert ou l'écotourisme);
c) encourager les entreprises du secteur à élaborer des pratiques en matière de protection de l'environnement et d'utilisation des ressources naturelles;
d) organiser des activités de sensibilisation et des activités pédagogiques pour les employeurs et les travailleurs concernés par la protection de l'environnement dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme;
2) prier le Directeur général:
a) de continuer à inclure les questions d'environnement dans les activités de l'OIT en les coordonnant et en coopérant en tant que de besoin avec d'autres organismes, et de veiller à ce que ces activités soient compatibles avec l'exigence d'un développement durable;
b) d'entreprendre des enquêtes sur les relations entre l'environnement, l'emploi et la formation dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme et de stimuler les échanges d'informations pertinentes entre les mandants de l'OIT;
c) de fournir aux pays en développement des conseils de politique générale, des services consultatifs et une assistance technique dans les domaines du milieu de travail, du développement durable et de la formation aux questions d'environnement.
Résolution concernant la liberté syndicale
dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration
et du tourisme(9)
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme,
S'étant réunie à Genève du 12 au 16 mai 1997,
Considérant que certains Etats Membres de l'OIT n'ont pas encore ratifié les conventions (no 87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948, et (no 98) sur le droit d'organisation et de négociation collective, 1949, et que de nombreux Etats Membres n'ont pas encore ratifié la convention (no 135) concernant les représentants des travailleurs, 1971;
Considérant que des atteintes aux droits des représentants des travailleurs (tels que définis à l'article 3 de la convention no 135) ont encore lieu;
Rappelant la résolution (no 19) concernant l'application des conventions nos 87 et 98 adoptée par la deuxième Réunion technique tripartite pour les hôtels, restaurants et établissements similaires, la résolution (no 25) concernant la liberté syndicale adoptée par la troisième Réunion technique tripartite pour les hôtels, restaurants et établissements similaires, et la résolution (no 5) concernant la liberté syndicale et le respect des droits syndicaux dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme adoptée à la première session de la Commission de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme,
Adopte, ce seizième jour de mai 1997, la résolution suivante:
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme invite le Conseil d'administration du Bureau international du Travail à:
1) poursuivre et intensifier l'action menée par l'OIT pour promouvoir le principe de la liberté syndicale;
2) encourager tous les Etats Membres à ratifier les conventions (no 87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948, (no 98) sur le droit d'organisation et de négociation collective, 1949, et (no 135) concernant les représentants des travailleurs, 1971;
3) prier le Directeur général de réaliser une enquête et de publier un rapport sur l'application des principes de la liberté syndicale et du droit d'organisation dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme et sur la négociation collective;
4) promouvoir l'application effective de la Déclaration de principes tripartite sur les entreprises multinationales et la politique sociale, adoptée par le Conseil d'administration en novembre 1977.
Activités de l'OIT dans le secteur de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme (HRT)
Président: |
M. Ishida, secrétaire général de la réunion |
Intervenants: |
M. Faymann, expert |
|
M. Picard, chef de la Section des conditions générales de travail, Service de l'application des normes, Département des normes internationales du travail, BIT, Genève |
|
M. Gust, directeur de programme, Programme international pour l'abolition du travail des enfants (IPEC), BIT, Genève |
Activités de coopération technique de HOTOUR:
expérience et perspectives
M. Faymann a donné une description de la croissance rapide et continue du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme (HRT) en se fondant sur les trente-cinq années d'expérience que l'OIT a acquises dans le cadre de la coopération technique en réalisant 150 projets dans 120 pays. D'après les prévisions, la croissance de ce secteur devrait se poursuivre à la même cadence, tout comme l'augmentation des demandes de coopération technique présentées par des Etats Membres qui deviennent de plus en plus conscients de l'impact du tourisme sur leur économie nationale, notamment sur la création d'emplois et sur les recettes en devises. On estime que 700 millions environ d'arrivées internationales seront enregistrées en l'an 2000, ce qui nécessitera des investissements considérables et conduira à la création de nouvelles entreprises. Les pays concernés devront élaborer des plans et des programmes de développement du tourisme appropriés.
Par le passé, les gouvernements et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont sollicité l'assistance de l'OIT pour faire face à la pénurie de travailleurs qualifiés et de moyens de formation. Des services de consultation technique, des missions d'élaboration de projets, des travaux de recherche et de documentation, des réunions et des ateliers ont été organisés pour répondre à ces demandes. Un large éventail de projets ont été mis en œuvre -- études de main-d'œuvre, formation en gestion hôtelière à l'intention des PME, développement planifié du tourisme, et plus particulièrement mise en valeur des ressources humaines à tous les niveaux de qualifications et dans tous les domaines d'activité. Quatre-vingt-dix pour cent des projets ont été financés par le PNUD; la durée de ces projets était comprise entre deux et cinq ans ou plus et leur budget entre 5 000 et 5 millions de dollars des Etats-Unis. A l'heure actuelle, beaucoup de pays disposent de centres de formation qui fonctionnent souvent avec un financement public. Les formateurs ont toutefois tendance à quitter le service public, car le secteur privé offre des salaires plus élevés. Les pénuries de formateurs qui en résultent réduisent la valeur de la formation dispensée, et, par voie de conséquence, les formateurs qui sont recrutés ne répondent pas toujours aux besoins du marché du travail. Une coopération plus étroite entre les centres de formation et les entreprises est nécessaire.
Les activités de coopération technique pourraient fléchir sensiblement dans un proche avenir, car les agences donatrices, y compris le PNUD, accordent une moindre priorité au secteur HRT. De plus, leur politique de financement est orientée vers des arrangements bilatéraux, le partage des dépenses avec les pays bénéficiaires, la réalisation de projets par le gouvernement du pays et des services à court terme. Les ressources des centres de formation diminuent également et les entreprises préfèrent de plus en plus former leur propre personnel. Les ressources qui étaient consacrées antérieurement à la formation pourraient permettre de créer des emplois ou d'utiliser pleinement la mobilité du marché du travail. Il est important que les organisations d'employeurs et de travailleurs et les centres de formation se consultent à ce sujet, et les consultations devraient notamment porter sur les certificats professionnels et les autres liens entre la formation et l'emploi. Les activités futures de l'OIT dépendront des demandes des Etats Membres et des ressources disponibles; elles seront notamment centrées sur la promotion de l'emploi, l'encouragement des PME, l'amélioration des conditions de travail, l'élimination du travail des enfants et la promotion des femmes.
Normes du travail: Procédures générales et conditions de travail (hôtels et restaurants) -- convention no 172, 1991
M. Picard a présenté les conventions de base de l'OIT et a mis l'accent sur les liens existant entre les normes internationales du travail et la coopération technique. Il a déclaré que, à quelques exceptions près, les normes de l'OIT pouvaient ou devraient être appliquées dans le secteur HRT. La convention no 172 devrait être considérée comme complétant les normes générales pour un secteur qui se caractérise par des conditions de travail particulières en ce qui concerne, par exemple, les horaires de travail, les congés ou les formes de rémunération. M. Picard a rappelé que la convention no 172 a été adoptée en 1991 malgré une forte opposition et que, vu son caractère subsidiaire, l'objectif de la convention était de mettre un terme à l'exclusion des travailleurs du secteur HRT du champ d'application des normes minimales adoptées à l'échelon national, telles que les normes relatives à la sécurité sociale. La convention contenait des clauses flexibles, et le respect de ses dispositions serait considéré comme effectif si ces dispositions étaient appliquées à la grande majorité des travailleurs par le truchement de conventions collectives ou par d'autres moyens.
Travail des enfants dans le secteur de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme
M. Gust a déclaré que, vu les caractéristiques du secteur HRT, les enfants étaient employés à de multiples tâches, par exemple en tant que serveurs, chasseurs, plongeurs, plagistes, guides ou danseurs. La prostitution était toutefois la forme d'exploitation des enfants la plus fréquemment liée à l'industrie du tourisme, encore que son importance réelle demeure inconnue. Les raisons de l'exploitation des enfants étaient essentiellement économiques et étaient liées à la pauvreté et aux bas niveaux des revenus. D'autres facteurs résultaient de l'environnement social et familial, de caractéristiques culturelles et du fait que les autorités compétentes n'assuraient pas l'application des dispositions légales et les inspections nécessaires. Les conséquences pour les enfants étaient dramatiques, comprenant aussi bien des maladies et des troubles psychologiques que l'alcoolisme et la toxicomanie, sans parler de l'absence de toute éducation scolaire. Le coût social était très élevé. Le secteur HRT devrait se préoccuper de ce problème car il a aussi pour tâche de contribuer à la lutte contre l'exploitation des enfants. M. Gust a suggéré que les spécialistes de ce secteur élaborent un code de conduite pour l'industrie du tourisme afin de combattre l'exploitation sexuelle des enfants. Les organisations de travailleurs et d'employeurs devraient introduire dans leurs conventions collectives des clauses spéciales interdisant le recours à de la main-d'œuvre enfantine.
L'expérience que l'OIT a acquise dans le cadre de la coopération technique dans le secteur HRT démontre qu'au moins un tiers des personnes qualifiées quittent le métier pour lequel elles ont été formées. Un représentant du gouvernement du Maroc a relevé que cela représentait un coût financier considérable sur lequel il faudrait attirer l'attention des employeurs afin qu'ils cherchent des solutions.
Les participants se sont déclarés très étonnés de ce que sept pays seulement aient ratifié la convention no 172. M. Picard a appelé l'attention sur le rôle clé que les gouvernements devraient jouer à cet égard et sur la tendance mondiale à la déréglementation.
Un membre travailleur a signalé qu'une chaîne d'établissements de restauration rapide bien connue employait des enfants parmi les étudiants embauchés régulièrement dans le cadre de la politique officielle de l'entreprise. Dans ce contexte, il a mis l'accent sur le rôle que les sociétés multinationales devraient jouer dans la lutte contre le travail des enfants. M. Gust a confirmé que les activités de l'OIT visant à éliminer le travail des enfants impliquaient l'engagement des partenaires sociaux et des gouvernements.
Président: M. Binder, vice-président employeur de la réunion
Intervenants:
M. Pollard, Hôtel Association of Canada; Association internationale des hôtels et restaurants
M. Dedieu, Fédération des services, Confédération française démocratique du travail (CFDT), France
Se référant à la croissance rapide de l'industrie du tourisme, M. Pollard a présenté des statistiques illustrant la prédominance de l'Amérique du Nord et de l'Europe en tant que régions d'origine des touristes. L'écotourisme est appelé à jouer un rôle important, notamment là où de nouveaux marchés sont en train d'apparaître car il offre des possibilités nouvelles à la plupart des pays. Le vieillissement de la population a eu un impact positif sur le nombre de personnes susceptibles de voyager et de consacrer plus de temps à des activités de loisirs. Pour les groupes d'âge plus jeunes, les vacances actives sont de plus en plus perçues comme une nécessité, alors que par le passé les vacances représentaient simplement un repos après un dur travail. Les services devraient être diversifiés et leur niveau de qualité doit être élevé pour que le secteur soit compétitif, étant donné la grande mobilité qui résulte de l'évolution démographique et socio-économique. Un renouveau d'intérêt pour la nature et le goût de l'aventure, ainsi que l'expérience acquise grâce aux contacts avec les communautés locales offrent des possibilités supplémentaires dans le domaine de l'écotourisme. Il convient toutefois de veiller à préserver l'environnement car une exploitation abusive des terres inhabitées, des parcs nationaux, des réserves d'animaux et d'autres zones pourrait avoir des effets négatifs sur les ressources naturelles et le mode de vie des populations locales. Les défis associés à la protection de l'environnement font désormais partie intégrante des politiques commerciales des directeurs d'hôtels et d'autres professionnels de l'industrie touristique. La création d'emplois exige un effort concerté des gouvernements, des employeurs et des travailleurs.
Au sujet du tourisme rural, M. Dedieu a dit qu'il s'agissait d'un phénomène plus récent dû à divers facteurs socio-économiques, à savoir: le besoin des citadins de se détendre dans un environnement naturel; une tendance à voyager plus souvent, pendant une durée plus courte, vers des destinations plus proches; un plus grand respect de la nature et du patrimoine culturel des zones rurales. Ces évolutions sont intervenues à un moment où l'agriculture connaît un profond processus de restructuration et où les petits agriculteurs et la population rurale de zones appauvries ont besoin d'activités de remplacement. Pour relever le défi, il faut conserver l'élan nécessaire au développement rural. Il n'est pas facile actuellement de déterminer le genre d'emplois pouvant être créés par le tourisme rural, hormis quelques activités périphériques telles que la vente de souvenirs. Le développement du tourisme rural ne devrait pas avoir d'effets négatifs sur les activités touristiques existantes d'une zone donnée. Il importe que les réglementations applicables aux entreprises de tourisme existantes, par exemple les politiques fiscales, soient également applicables au tourisme rural. M. Dedieu a mentionné, comme exemple de coopération pour le développement entre les partenaires sociaux du tourisme rural, une déclaration de principes et des directives pour la préservation et la création d'emplois par le tourisme dans des zones urbaines adoptées par la Confédération des associations nationales d'hôtels et de restaurants de la Communauté européenne (HOTREC) et l'Union internationale des travailleurs de l'alimentation, de l'agriculture, de l'hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA). Il faut veiller à ce que les emplois créés par le tourisme rural soient normalement rémunérés et offrent une stabilité de l'emploi suffisante, et qu'ils soient basés sur des accords sociaux car ils représentent des activités complémentaires pour certains agriculteurs, et, pour d'autres, une reconversion totale de leur vie professionnelle.
Des participants ont posé des questions sur la viabilité et l'avenir du tourisme rural et de l'écotourisme. Les intervenants ont expliqué que l'avenir de ce genre de tourisme dépendait de l'intérêt pour la nature, d'une préoccupation commune pour l'environnement et du prix compétitif des services qui contribuent au développement de ces activités. Les exemples de l'Argentine, de l'Australie, de l'Autriche, de la France ou de l'Inde montrent que le développement continu de l'écotourisme et du tourisme orienté vers la nature était possible. Les orateurs ont préconisé des mesures de prévention et de contrôle afin de protéger l'environnement contre le tourisme de masse, qui pose également des problèmes aux autochtones, y compris le genre d'emplois qui leur sont offerts. La population locale devrait être intégrée dans le développement du tourisme pour le rendre viable; cette responsabilité ainsi que la préservation de la culture locale incombent aux autorités locales, aux professionnels du tourisme et aux employeurs.
En conclusion, il a été recommandé que les activités de coopération technique de l'OIT liées à la formation tiennent compte de ces préoccupations. Des exemples de projets de l'OIT, futurs ou en cours dans un certain nombre de pays, ont été donnés.
Président: M. Richardson, vice-président travailleur de la réunion
Intervenants:
M. Richards, secrétaire général adjoint, Barbados Workers' Union
M. Veysset, vice-président fédéral, Fédération nationale de l'industrie hôtelière, France
M. Richards a préconisé une définition plus large de la formation professionnelle qui engloberait la formation à la sécurité et à l'hygiène du travail ainsi qu'une formation des travailleurs et des employeurs, en matière de relations professionnelles et de droits des travailleurs, l'accent étant mis sur le règlement des problèmes. En ce qui concerne la formation professionnelle, la Barbade et les autres pays des Caraïbes ont obtenu des résultats satisfaisants, les capacités de la main-d'œuvre dans le secteur ayant été renforcées à tous les niveaux de qualifications et de responsabilités. La formation à la sécurité et à l'hygiène du travail et en matière de relations professionnelles est assurée par les syndicats compétents avec l'appui des organisations syndicales régionales et de l'OIT.
M. Veysset a passé en revue les faits nouveaux survenus dans le domaine de la formation professionnelle et a évoqué les nouvelles tendances qui devraient assurer l'application universelle et durable de certains concepts. Il a lancé un appel aux gouvernements, aux organisations de travailleurs et d'employeurs ainsi qu'à des organisations internationales telles que l'OIT pour qu'elles relèvent le défi. Les nouvelles orientations devraient donner la priorité à la formation d'instructeurs dans des écoles et dans l'entreprise. L'auto-apprentissage devrait être encouragé. Compte tenu de l'aggravation du chômage et de l'instabilité de l'emploi, la formation devrait être assurée par solidarité à ceux qui en ont le plus besoin. Il est de plus en plus nécessaire que la formation professionnelle tienne compte des technologies nouvelles de façon à mieux servir une clientèle plus exigeante et plus diversifiée. Les partenaires sociaux devraient intervenir à tous les stades des activités de formation professionnelle, telles que l'élaboration des programmes d'études, la construction de l'infrastructure et les orientations à suivre. Dans ce contexte, la coopération de l'OIT et d'autres organisations internationales est souhaitable.
Les participants sont convenus que la formation professionnelle profitait à tous les partenaires et qu'elle exigeait par conséquent la participation des gouvernements, des organisations d'employeurs et de travailleurs, mais la question de la répartition des coûts reste ouverte. Un membre travailleur de Chypre a déclaré que les employeurs étaient les principaux bénéficiaires des activités de formation et qu'ils devraient par conséquent financer la plus grande partie des coûts. M. Richardson a cité un cas aux Etats-Unis où le gouvernement fédéral avait subventionné une société privée avec des fonds publics qui n'avaient pas été utilisés pour atteindre les objectifs prévus; une telle pratique fausse la concurrence. Plusieurs participants ont fourni des informations sur les systèmes de formation professionnelle et sur les modes de financement appliqués dans leur pays (Australie, Egypte, France, Inde, Maroc). Dans la plupart des cas, les gouvernements et les employeurs coopèrent, et, dans certains cas, une structure tripartite a été créée.
Répondant à un membre travailleur d'Egypte qui avait demandé si, et dans quelle mesure, les technologies nouvelles avaient un effet négatif sur l'emploi, M. Veysset a déclaré que les technologies nouvelles facilitaient les tâches de routine et permettaient aux travailleurs de se perfectionner. M. Ishida a conclu que la formation était un élément clé pour le développement et a mentionné dans ce contexte le Centre international de formation de l'OIT à Turin.
Le secrétaire général a remercié les participants de leur coopération spontanée qui avait permis à la réunion d'arriver à un accord général sur les conclusions et les résolutions relatives aux normes internationales du travail de base, à la formation, à la mise en valeur des ressources humaines ou au développement durable des entreprises aux fins d'accroître et d'améliorer les emplois. Aujourd'hui, tous les partenaires du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme doivent relever un défi: atteindre les objectifs d'efficacité et d'équité dans un contexte de vive concurrence mondiale, encore accrue par l'introduction de technologies nouvelles. L'orateur a estimé que ces objectifs pouvaient être atteints, à condition que les partenaires sociaux, les gouvernements et la communauté internationale tout entière respectent un certain nombre de valeurs fondamentales. Au nom de l'OIT, le secrétaire général a donné l'assurance que l'Organisation continuerait à honorer son engagement à faire tout ce qui était en son pouvoir pour atteindre ce but avec ses mandants. Il était heureux que les participants aient adopté à l'unanimité une recommandation demandant que les activités de l'OIT soient renforcées et étayées par un accroissement des ressources financières et humaines disponibles.
Mme Di Iorio Andrade (représentante du gouvernement du Brésil, présidente du groupe gouvernemental) a déclaré que son groupe était très satisfait des résultats des discussions et des négociations de la réunion, tels qu'ils sont présentés dans les conclusions et résolutions adoptées. Les évolutions intervenues à l'échelon international ont fait apparaître de nouveaux problèmes, et la recherche de solutions devait impliquer toutes les parties concernées si l'on voulait que ces transformations mondiales conduisent à une amélioration de la qualité de vie. A cet effet, les représentants des travailleurs, des employeurs et des gouvernements assistant à la réunion avaient mis l'accent sur l'importance de l'accès à l'information; grâce à leurs efforts et leurs engagements communs, le secteur devrait être en mesure de s'assurer un développement durable. Elle a remercié l'OIT d'avoir fourni un forum international où le dialogue tripartite pouvait avoir lieu sur des questions essentielles.
M. Binder (vice-président employeur) a relevé les divergences entre les positions des travailleurs et des employeurs durant la réunion et a estimé que des résultats positifs avaient été obtenus grâce à l'aide des représentants gouvernementaux. Il était conscient du fait que les résolutions et les conclusions reflétaient l'issue fructueuse de véritables négociations, qui, de par leur nature, ne pouvaient satisfaire entièrement aucune des parties. Il a assuré les travailleurs que les employeurs s'étaient engagés à garantir le bien-être de leur personnel, mais il a admis que les organisations de travailleurs n'étaient peut-être pas traitées sur un pied d'égalité dans tous les pays. L'orateur a invité l'OIT à faire en sorte que des points de vue plus équilibrés figurent dans les rapports destinés aux futures réunions. En conclusion, il a remercié les membres du bureau, les membres des groupes et le secrétariat de leur contribution aux résultats positifs de la réunion.
M. Richardson (vice-président travailleur) a également relevé les divergences de vues existant entre les employeurs et les travailleurs sur un certain nombre de questions, notamment la qualité et l'équilibre du rapport soumis à la réunion. Les points de vue des employeurs sur les relations professionnelles et sur l'encouragement de l'esprit d'entreprise ne pouvaient pas être partagés par les travailleurs qui doivent accepter une lourde charge de travail par nécessité, avec une liberté de choix restreinte. Le groupe des travailleurs a mis l'accent sur la nécessité absolue de reconnaître les droits syndicaux. L'orateur a émis l'espoir que les résolutions et les conclusions seraient une aide précieuse pour le secteur HRT dans les pays d'origine des participants. Dans ce contexte, il a demandé instamment aux représentants des travailleurs, des employeurs et des gouvernements de faire un effort particulier pour diffuser les conclusions et les résolutions et pour soutenir leur mise en œuvre. Il a lancé un appel aux représentants des gouvernements et à l'OIT pour qu'ils se fassent plutôt les défenseurs de la justice sociale que des experts en productivité et en efficacité. L'orateur a fait valoir que les gouvernements devraient reconnaître la nécessité d'améliorer le niveau de vie des travailleurs du secteur HRT, qui ont besoin de bons emplois leur permettant d'améliorer leurs conditions de vie, et de faire d'eux plutôt des consommateurs de biens et de services que des bénéficiaires d'aides et de prestations sociales du gouvernement. Au sujet de la terminologie employée dans les textes adoptés par la réunion, son groupe estimait que les représentants des travailleurs devraient être appelés syndicalistes; tous les membres travailleurs qui assistaient à la réunion étaient sans exception des syndicalistes, et les syndicats libres sont les seuls représentants légitimes des travailleurs. Il a déclaré close la Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme.
Un questionnaire destiné à recueillir l'avis des participants sur les différents aspects de la réunion a été distribué avant la fin de la réunion: 40,4 pour cent du total des participants ont répondu au questionnaire. La réunion même, qui a été jugée selon six critères différents, a obtenu les meilleures notes pour le choix des sujets traités, le choix des points pour la discussion et l'intérêt de la réunion pour le secteur. En ce qui concerne les trois discussions de groupe, celle sur les activités de l'OIT a été la mieux notée. Les résultats consolidés sont reproduits ci-après.
1. Comment jugez-vous la réunion selon les différents critères ci-dessous?
Notes |
5 |
4 |
3 |
2 |
1 |
|
|
Excellent |
Bon |
Satis- |
Médiocre |
Insuf- |
Note |
Choix de la question à l'ordre du jour (sujets traités) |
18 |
18 |
7 |
1 |
1 |
4,13 |
Choix des points pour discussion |
9 |
22 |
12 |
1 |
0 |
3,89 |
Niveau de la discussion |
8 |
19 |
16 |
3 |
0 |
3,70 |
Intérêt de la réunion pour le secteur |
14 |
18 |
7 |
4 |
1 |
3,91 |
Conclusions |
5 |
20 |
17 |
1 |
1 |
3,61 |
Résolutions |
8 |
20 |
17 |
0 |
1 |
3,74 |
Discussion de groupe sur les activités de l'OIT et le secteur HRT |
8 |
15 |
18 |
3 |
0 |
3,64 |
Discussion de groupe sur création d'emplois grâce au tourisme écologique: tourisme à petite échelle; tourisme rural; écotourisme |
7 |
9 |
16 |
2 |
1 |
3,54 |
Discussion de groupe sur l'évolution récente de la formation professionnelle pour le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme |
4 |
14 |
15 |
2 |
1 |
3,50 |
|
||||||
|
Excellent |
Bon |
Satis-faisant |
Médiocre |
Insuf-fisant |
Note moyenne |
Qualité de l'analyse |
11 |
23 |
7 |
4 |
1 |
3,85 |
Objectivité |
11 |
23 |
6 |
4 |
0 |
3,93 |
Portée |
12 |
15 |
17 |
0 |
0 |
3,89 |
Présentation et clarté |
16 |
16 |
12 |
2 |
0 |
4,00 |
Volume et pertinence de l'information |
6 |
21 |
18 |
1 |
0 |
3,70 |
3. Comment jugez-vous le temps alloué à la discussion?
|
Trop long |
|
Suffisant |
|
Trop court |
Discussion du rapport |
1 |
|
30 |
|
15 |
Discussions de groupes |
9 |
|
33 |
|
2 |
Réunions des groupes |
4 |
|
35 |
|
6 |
Groupe de travail sur les résolutions |
0 |
|
28 |
|
12 |
Groupe de travail sur les conclusions |
1 |
|
24 |
|
17 |
4. Comment jugez-vous les dispositions pratiques et administratives?
|
Excellent |
Bon |
Satisfaisant |
Médiocre |
Insuffisant |
Note moyenne |
|
28 |
13 |
2 |
0 |
0 |
4,60 |
5. A quel titre avez-vous répondu au questionnaire?
|
Représentant gouvernemental |
Représentant employeur |
Représentant travailleur |
Observateur |
Non identifié |
Total |
|
10 |
17 |
17 |
1 |
1 |
46 |
6. A quel titre avez-vous participé à la réunion?
|
Représentant gouvernemental |
Représentant employeur |
Représentant travailleur |
Observateur |
Non identifié |
Total |
|
41 |
29 |
30 |
14 |
0 |
114 |
Members representing governments
Membres représentant les gouvernements
Miembros representantes de los gobiernos
Argentina Argentine
Sra. Angela Z. Ayala, Directora de Relaciones Nacionales, Secretaría de Turismo, Buenos Aires
Austria Autriche
Ms. Theodora Lechner, Bundesministerium für Arbeit, Gesundheit und Soziales Abteilung, Vienna
Adviser/Conseiller technique/Consejero técnico
Mr. Michael Renner, Bundesministerium für Wirtschaftliche Angelegenheiten, Vienna
Brazil Brésil Brasil
Sra. María Lucía Di Iorio Andrade, Secretaria-Adjunta de Relações do Trabalho, Ministerio do Trabalho, Rio de Janeiro
Canada Canadá
Ms. Sigrid Looye, Senior Industrial Consultant, Human Resources Partnerships Directorate, Human Resources Development Canada, Ottawa
China Chine
M. Zhang Wei, Conseiller, Mission permanente de Chine à Genève
Advisers/Conseillers techniques/Consejeros técnicos
Ms. Liu Yirong, Deputy Director, International Cooperation Department, Ministry of Labour, Beijing
Ms. Jin Weizhe, Deputy Division Chief, International Cooperation Department, Ministry of Labour, Beijing
Mr. Li Mingfu, Third Secretary, Permanent Mission of China in Geneva
Egypt Egypte Egipto
Mr. Tarek Awad, Chairman of the Central Directorate for Internal Tourism, Egyptian Tourism Ministry, Cairo
Advisers/Conseillers techniques/Consejeros técnicos
Ms. Islah Mohamed Amin, Labour Counsellor, Permanent Mission of Egypt in Geneva
Mr. Hassam Abdel Moneim, Second Secretary, Permanent Mission of Egypt in Geneva
France Francia
M. Michel Radelet, Chargé de mission auprès du Directeur du tourisme, ministère de l'Equipement, des Transports et du Tourisme, Paris
India Inde
Ms. Chuden Misra, Joint Secretary, Ministry of Tourism, New Delhi
Italy Italie Italia
Mme Franca Polsinelli, Divisione II, Direzione Generale Rapporti Lavoro, Ministero del Lavoro, Rome
Adviser and substitute/Conseiller technique et suppléant/Consejera técnica y suplente
Mme Marie G. Esposito, Ministero del Lavoro e Previdenza Sociale, Rome
Japan Japon Japón
Mr. Kenji Tsunekawa, Counsellor, Permanent Mission of Japan in Geneva
Adviser/Conseiller technique/Consejero técnico
Mr. Morihiro Kawata, First Secretary, Permanent Mission of Japan in Geneva
Kenya
Ms. Mary N. Munuhe, Deputy Secretary, Ministry of Tourism and Wildlife, Nairobi
Advisers/Conseillers techniques/Consejeros técnicos
Mr. Mwakai K. Sio, Principal, Kenya Utalii College, Nairobi
Mr. Ephraim Waweru Ngare, Counsellor, Permanent Mission of Kenya in Geneva
Malaysia Malaisie Malasia
Mr. Azlan Yusof, Counsellor Labour Affairs, Permanent Mission of Malaysia in Geneva
Mauritius Maurice Mauricio
Mr. Goornarden P. Veerapen, Principal Assistant Secretary, Ministry of Labour and Industrial Relations, Port Louis
Advisers/Conseillers techniques/Consejero técnicos
Ms. Usha Dwarka-Canabady, Minister Counsellor, Permanent Mission of Mauritius in Geneva
Mr. R. Munisamy, Attaché, Permanent Mission of Mauritius in Geneva
Morocco Maroc Marruecos
S.E. M. Nacer Benjelloun Touimi, Ambassadeur, Mission permanente du Maroc à Genève
Advisers/Conseillers techniques/Consejeros técnicos
M. Abdelkader Allouch, Premier Secrétaire, Mission permanente du Maroc à Genève
M. Bouchaïb Abdallaoui, enseignant chercheur, Ministère du Tourisme, Institut supérieur international du tourisme, Tanger
M. Ahmed Bargachi, Directeur pour la Suisse, Office national marocain du tourisme, Zürich
Philippines Filipinas
Mr. Romeo Young, Regional Director, Department of Labor and Employment, Manila
Advisers/Conseillers techniques/Consejeras técnicas
Ms. Ma. Yolanda Minoria, Supervising Labor and Employment Officer, Department of Labor and Employment, Manila
Ms. Ma. Elena Hernandez, Executive Assistant IV, Department of Labor and Employment, Manila
Spain Espagne España
Sr. Francisco Jiménez Fontes, Jefe Adjunto, Inspección Provincial de Trabajo y Seguridad Social, Ministerio de Trabajo y Asuntos Sociales, Sevilla
Adviser/Conseiller technique/Consejero técnico
Sr. Antonio Flores Sentí, Director, Centro Nacional de Turismo y Hostelería, Marbella
Switzerland Suisse Suiza
M. Daniel Veuve, Chef de la section juridique, Division de la protection des travailleurs (A1), Office fédéral de l'industrie, des arts et métiers et du travail (OFIAMT), Berne
Thailand Thaïlande Tailandia
Mr. Viraphand Vacharathit, Minister Counsellor, Permanent Mission of Thailand in Geneva
Adviser/Conseiller technique/Consejera técnica
Ms. Priabthip Thenanonta, First Secretary, Permanent Mission of Thailand in Geneva
Tunisia Tunisie Túnez
Mme Fatma Blagui, Chef de division "Emploi et perfectionnement", ministère du Tourisme et de l'Artisanat, Office national du tourisme, Tunis
Turkey Turquie Turquía
Mr. Midhat Seref, Counsellor for Labour and Social Affairs, Permanent Mission of Turkey in Geneva
United States Etats-Unis Estados Unidos
Ms. Barbara Dunkak, Assistant Director, Office of International Organizations, Bureau of International Labor Affairs, Department of Labor, Washington, DC
Adviser/Conseiller technique/Consejero técnico
Mr. Nicholas Stigliani, Labor Attaché, Permanent Mission of the United Sates in Geneva
Members representing the employers
Membres représentant les employeurs
Miembros representantes de los empleadores
Mr. Aydin Akbiyik, Secretary General, Employers' Association of Tourism Industry, Kabatas-Istanbul
Ms. Ronke Akindeinde-Ogunremi, Senior Operations Manager, Lagos
Mr. Bahgat Badawy, Director, Marketing, Promotion and Training, Egyptian Hotels Organization, Cairo
Mr. Hermann Binder, Vice-President Tourism, Austrian Chamber of Commerce, Innsbruck
Adviser/Conseiller technique/Consejero técnico
Mr. Thomas Wolf, Austrian Chamber of Commerce, Neusiedl/See
Sr. Polo Casanova, Presidente, Federación Nacional de Hoteles de Venezuela, Caracas
Mr. Marinus Cordesius, Vereniging Nederlandse Ondernemingel UNO-NCW, An Woerden, Netherlands
Sr. Francisco José Costa, Presidente, Asociación de Hoteles, Bares, Restaurantes, Confiterías y Afines, Bahía Blanca, Argentina
Advisers/Conseillers techniques/Consejeros técnicos
Sr. Oscar Alberto Ghezzi, Federación Empresaria Hotelera República Argentina, Buenos Aires
Sr. Enrique Strega, Consultor Laboral, Federación Empresaria Hotelera Gastronómica, Buenos Aires
Ms. Margaret Drodskie, Manager, Infrastucture, South African Chamber of Business, Auckland Park
Mr. Daniel Edmonds, Australian Hotels Association, Hilton Hotels of Australia Pty. Ltd., Sydney
Sr. Pedro Garrido, Director Ejecutivo, Asociación Nacional de Hoteles y Restaurantes Inc., Santo Domingo
Ms. Margit Heilmann, Association of the Hotel, Restaurant and Tourism Industry of Denmark, Fredriksberg
Mr. Moazzam Ali Khan, Member, Managing Committee, Employers' Federation of Pakistan, Avari Towers Hotels, Karachi
Mr. Courtenay Leacock, Personnel and Training Manager, Hilton International Trinidad Ltd., PO Box 442, Port-of-Spain
Mr. Dubravko Orlovac, Director, Tourism, Hotel and Catering Industry, Croatian Employers' Association, Zagreb
M. Mohamed Ould Sid'Ahmed Ould Aïdoud, Directeur Agence Unitours, Confédération générale des employeurs, Nouakchott
Mr. J.S.S. Phillips, Technical Services Manager, British Hospitality Association, London
Mr. Anthony Pollard, President, Hotel Association of Canada, Ottawa
Mr. Gaudenzio Rossi, President, Hotel and Catering Association of Zambia, Lusaka
Mr. Rod Seiling, President, Ontario Hotel and Motel Association, Mississauga, Ontario
Mr. Rabin Raj Sharma, Personnel Officer, Hotel de L'Annapurna, Kathmandu
Mr. Raif Shwayri, Commission for Vocational Training, Association of Lebanese Industrialists, Al-Kafaât Foundation, Hadath
Mr. Dennis Tucker, Vice-President/General Manager, Sunesta Beach Resort, c/o Bermuda Employers' Council, Hamilton
Sr. Valentín Ugalde Drove, Secretario General, Federación Española de Hoteles, Madrid
M. Jean-François Veysset, Vice-président fédéral, Fédération nationale de l'industrie hôtelière, Paris
Mr. Dan Yarden, Chief Economist, Israel Hotel Association, Tel-Aviv
Sr. Rodrigo Zegers Reyes, Director, Consejo Superior del Turismo (CONSETUR), Santiago de Chile
Members representing the workers
Membres représentant les travailleurs
Miembros representantes de los trabajadores
Mr. Abdul Shukor Rahim, Secretary Penang Branch, National Union of Hotel, Bar and Restaurant Workers, Penang
Mr. Mohammed Hellal Al-Charkawi, President, General Trade Union for Hotel and Tourism Workers, Cairo
Adviser/Conseiller technique/Consejero técnico
Mr. Mohamed El-Ashiry, International Advisor, General Trade Union for Hotels and Tourism Workers, Cairo
Mr. Jeffrey Carr, Joint National Secretary, Australian Liquor, Hospitality and Miscellaneous Workers Union (ALHMU), Denistone
Mr. Daniel Edralin, Secretary-General, National Union of Workers in Hotel, Restaurant and Allied Industries (NUWHRAIN-APL-IUF), Malate, Manila
M. Victor Epiney, Union Helvetia, Lausanne, Suisse
Mr. Nikos Epistithiou, General Secretary, Cyprus Hotel Employees' Federation, Nicosia
Sr. Argentino Geneiro, Pro Secretario Gremial, Unión Trabajadores Gastronómicos, Buenos Aires
Mr. Aage Jensen, Restauration og Bryggeriarbejder Forbund (RBF), Copenhagen
Mr. Setena Khaile, National President, South African Commercial, Catering and Allied Workers' Union (SACCAWU), Johannesburg
Ms. Birgitta Kihlberg, Vice-President, Hotel and Restaurant Workers Union (HRF), Stockholm
Mr. Alfred Knoll, Sektionssekretär-Stellverteter, Gewerkschaft Hotel, Gastgewerbe, Persönlicher Dienst (HGPD), Vienna
M. Loukou Konan, Secrétaire général, Fédération nationale des syndicats des industries alimentaires de l'agriculture et de l'hôtellerie, Abidjan
Mr. Pál Kovács, Vice-President, V.I.SZ. Vendèglátóipari Szakszeruezet, Budapest
Mme Martine Laguerre, membre de la Commission administrative, Fédération générale des travailleurs de l'alimentation, Aucamville, France
Adviser/Conseiller technique/Consejero técnico
M. Thierry Dedieu, Fédération des services CFDT, Paris
Mr. Laximan Malwanker, President, Federation of All Goa Five Star Hotels Employees' Union, Goa, India
Sr. Héctor F. Martínez Mora, Secretario General, Sindicato Unico de Trabajadores y Empleados de Hoteles, Moteles, Restaurantes, Bares, Cantinas, Centros Nocturnos y Recreativos de la Música y Discotecas, Ciudad de México
Mr. Duncan Thuita Mugo, Secretary-General, Kenya Union of Domestic, Hotels, Educational Institutions, Hospitals and Allied Workers (KUDHEIHA), Nairobi
Mr. Erskine LeVere Richards, Assistant General Secretary, Barbados Workers' Union (BWU), St. Michael
Mr. Ronald Richardson, Executive Vice-President, Hotel Employees and Restaurant Employees International Union (HERE), Washington, DC
Advisers/Conseillers techniques/Consejeros técnicos
Mr. John E. Cullerton, Director of International Affairs, Hotel Employees and Restaurant Employees International Union, Chicago
Mr. James Stamos, Canadian Director and Vice-President, Hotel Employees and Restaurant Employees International Union, Montreal
Ms. Laurell Ritchie, National Representative, CAW-Canada, Toronto
Sr. Manuel Romero Peña, Presidente, Federación de Trabajadores Hoteleros y Similares de Venezuela, Caracas
Mr. Hiroshi Sawada, President, All Japan Federation of Hotel Workers' Unions (Hotel Roren), Tokyo
Advisers/Conseillers techniques/Consejeros técnicos
Mr. Yasuo Nakanishi, President, Japan Federation of Travel and Air Cargo Agency Workers' Union, Tokyo
Mr. Hiomi Tatsumi, President, National Council of Hotel and Restaurant Workers' Union, Osaka
Mr. Klaus Schroeter, Referatsleiter Hotelgewerbe und Tourismus, Gewerkschaft Nahrung-Genuss-Gaststätten (NGG), Hamburg, Germany
Mr. Buddhi B. Thapa, Secretary, Nepal Tourism and Hotel Workers' Union, Hotel Soaltee Holiday Inn, Kathmandu
Others
Autres
Otros
Representative of a member State present at the sittings
Représentant d'un Etat Membre présent aux séances
Representante de un Estado Miembro presente en las sesiones
Nigeria Nigéria
Mr. Abdullah S. Ahmad, Permanent Mission of Nigeria in Geneva
Representatives of United Nations, specialized agencies and other official international organizations
Représentants des Nations Unies, des institutions spécialisées et d'autres organisations internationales officielles
Representantes de las Naciones Unidas, de los organismos especializados y de otras organizaciones internacionales oficiales
Arab Labour Organization
Organisation arabe du travail
Organización Arabe del Trabajo
M. Adnan El-Telawi, Chef de la Délégation permanente, Genève
European Commission
Commission européenne
Comisión Europea
M. Manuel Ruiz-Sanz, Administrateur principal, Bruxelles
Organization for Economic Co-operation and Development
Organisation de coopération et de développement économiques
Organización de Cooperación y Desarrollo Económicos
M. Alain Dupeyras, Administrateur, Paris
Representatives of non-governmental international organizations
Représentants d'organisations internationales non gouvernementales
Representantes de organizaciones internacionales no gubernamentales
International Confederation of Free Trade Unions
Confédération internationale des syndicats libres
Confederación Internacional de Organizaciones Sindicales Libres
Mr. Guy Ryder, Director, Geneva
Mr. Dan Cunniah, Deputy Director, Geneva
International Federation of Commercial, Clerical, Professional and Technical Employees
Fédération internationale des employés, techniciens et cadres
Federación Internacional de Empleados, Técnicos y Profesionales
Mme Catherine Sanchez, Secrétaire de la section professionnelle tourisme, Genève
Ms. Karin Retvig, President, Union of Commercial and Clerical Employees, Copenhagen
International Hotel and Restaurant Association
Mr. Anthony P. Pollard, President, Hotel Association of Canada, Ottawa
International Organization of Employers
Organisation internationale des employeurs
Organización Internacional de Empleadores
Mr. Jean Dejardin, Deputy Executive Secretary, Geneva
Mr. George James, Executive Secretary, Geneva
International Transport Workers' Federation
Fédération internationale des ouvriers du transport
Federación Internacional de los Trabajadores del Transporte
Mr. Stuart Howard, Secretary, Tourism Services Section, London
International Union of Food, Agricultural, Hotel, Restaurant, Catering, Tobacco and Allied Workers' Associations
Union internationale des travailleurs de l'alimentation, de l'agriculture, de l'hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes
Unión Internacional de Trabajadores de la Alimentación, Agrícolas, Hoteles, Restaurantes, Tabaco y Afines
Mr. Ron Oswald, General Secretary, Geneva
Mr. Patrick Dalban-Moreynas, Geneva
World Federation of Agriculture and Food Workers
Fédération mondiale des travailleurs de l'agriculture et de l'alimentation
Federación Mundial de Trabajadores de la Agricultura y la Alimentación
Sr. José Gómez Cerda, Secretario General, Bruselas
World Federation of Trade Unions
Fédération syndicale mondiale
Federación Sindical Mundial
M. Albert Potapov, Représentant permanent, Genève
1. BIT, Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme, Genève, 1997: Les nouvelles technologies et les conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme, 92 pp.
2. Adopté à l'unanimité.
3. Adoptées à l'unanimité.
4. Le terme «représentants des travailleurs», chaque fois qu'il est utilisé, correspond à la définition donnée dans la convention (no 135) concernant les représentants des travailleurs, 1971.
5. Adoptée à l'unanimité.
6. Adoptée à l'unanimité.
7. Adoptée à l'unanimité.
8. Adoptée à l'unanimité.
9. Adoptée à l'unanimité.