Le gouvernement de l’Iraq souhaiterait faire les
observations suivantes à propos de ce qui a été
mentionné dans le rapport de la CISL concernant l’Iraq:
En ce qui concerne l’existence d’une structure
syndicale unique, la Fédération générale
des syndicats: la Fédération est l’organisation qui
regroupe l’ensemble des organisations syndicales et dirige le mouvement
syndical en Iraq. Cela implique qu’il y a plusieurs autres organisations
syndicales, représentées par des syndicats généraux
et secondaires ainsi que par d’autres fédérations
syndicales, dans chaque district du pays, et cela confirme l’existence
du pluralisme syndical dans le pays. La direction de l’ensemble
a été confiée à la Fédération
générale des syndicats.
En ce qui concerne l’affirmation de la CISL selon
laquelle le Parti Socialiste Arabe Baas contrôle la Fédération
générale des syndicats en Iraq pour promouvoir la
politique du Parti parmi les travailleurs, le gouvernement souhaiterait
donner les explications suivantes: les élections syndicales,
des comités syndicaux jusqu’au secrétariat exécutif
de la fédération, reposent sur un système électoral
libre et démocratique. Tout travailleur qui remplit les conditions
requises pour être candidat, qu’il appartienne ou non au Parti
Socialiste Arabe Baas, est libre de présenter sa candidature
pour le poste qu’il souhaiterait occuper. S’il y a un nombre important
de candidats membres du Parti, cela signifie que les électeurs
ont confiance dans le Parti Baas.
A propos de ce que la CISL dit concernant l’absence
de règles garantissant la négociation collective et
la protection des travailleurs contre les discriminations vis-à-vis
de l’affiliation aux syndicats, il n’y a pas de discrimination entre
les travailleurs en ce qui concerne les activités syndicales
puisque tous les travailleurs jouissent de leurs droits et sont
socialement protégés indépendamment du fait
qu’ils soient syndiqués ou non, conformément aux lois
du travail en vigueur. Le dialogue social entre les partenaires
sociaux de l’industrie, y compris les travailleurs, est mis en œuvre
dans différents domaines comme, notamment, les comités
tripartites de l’inspection du travail, le comité de fixation
du salaire minimum pour les travailleurs non-qualifiés, le
comité de consultation tripartite, les conseils d’administration
des compagnies privées étrangères et la Convention
des libertés et droits du Syndicalisme arabe no
8 de 1997 qui est ratifiée par l’Iraq en vertu de l’Acte
no 194 de 1998 et doit être appliquée conformément
aux dispositions de l’article150 de la Loi du travail no
71 de 1987.
En ce qui concerne l’absence de syndicats dans
le secteur public, c’est-à-dire les entreprises d’Etat, le
gouvernement souhaite indiquer que les travailleurs du secteur public
sont des employés et dépendent des lois et règlements
de service en vigueur dans le secteur mentionné. Ces employés
ont leurs propres syndicats qui protégent leurs intérêts
et défendent leurs droits comme, par exemple, le syndicat
des ingénieurs, celui des comptables et des vérificateurs
aux comptes, celui des juristes, celui des physiciens, celui des
pharmaciens, celui des chimistes, celui des ingénieurs agricoles,
celui des enseignants, celui des économistes et des géologues,
etc.
En ce qui concerne l’affirmation de la CISL à
propos des restrictions imposées au droit de grève
et à l’absence de référence à des conflits
du travail, le gouvernement souhaiterait indiquer que les conflits
collectifs sont gérés régulièrement
conformément à la méthode décrite au
chapitre 8 du Code du travail no 71 de 1987 qui préconise
l’adoption de solution au moyen du dialogue social entre les parties
concernées ou du recours aux juridictions du travail. Les
travailleurs ont même le droit d’arrêter de travailler
quand les employeurs refusent d’appliquer la décision du
tribunal du travail qui est favorable aux travailleurs et ils ont
le droit de revendiquer leurs droits pendant cette période.
Pour ce qui est de l’absence de rapports faisant référence
à des grèves dans le pays, cela doit être interprété
comme le meilleur indice que les programmes de travail sont étudiés
et mis en œuvre au moyen de la coopération entre les partenaires
de l’industrie qui n’ont pas besoin de recourir à la grève.