Examen des rapports annuels
en vertu du suivi de la Déclaration de l’OIT relative aux principes
et droits fondamentaux au travail
Partie II Compilation des rapports annuels par
le Bureau international du Travail
Bureau international du Travail mars
2000
Préface
Partie II. Rapport reçus par les gouvernements et observations
des organisations d’employeurs et de travailleurs
Le suivi. La Déclaration
de l’OIT de 1998 sur les principes et droits fondamentaux au travail comporte
un suivi qui doit être promotionnel, significatif et effectif. Son
objet est d’encourager les efforts des Etats Membres pour promouvoir les
principes et droits fondamentaux au travail. Le suivi implique un examen
annuel, un rapport global et des conclusions sur les priorités en
matière de coopération technique.
La première étape du suivi est l’examen par
le Conseil d’administration du BIT des rapports annuels, tels qu’ils ont
été compilés par le Bureau international du Travail.
La compilation qui suit contient les rapports des gouvernements et les commentaires
envoyés par les organisations d’employeurs et de travailleurs au
premier stade de l’examen annuel dans le cadre du suivi de la Déclaration.
Elle est précédée d’une introduction rédigée
par les experts-conseillers sur la Déclaration de l’OIT, qui constitue
la partie I de ce document. Cette introduction donne davantage d’informations
sur la Déclaration et son suivi (GB.277/3/1).
Base pour l’établissement des rapports. L’établissement
de rapports au titre du suivi de la Déclaration est fondé
sur l’obligation constitutionnelle des Etats Membres de l’OIT de fournir
des rapports sur la situation de leur législation et pratique par
rapport aux conventions qu’ils n’ont pas ratifiées (Constitution
de l’OIT, article 19(5)(e)). Le suivi fournit une occasion de passer en
revue les efforts déployés conformément à la
Déclaration des Etats Membres qui n’ont pas encore ratifié
toutes les conventions fondamentales .
Approches adoptées pour la compilation. Le
suivi a donné instruction au Bureau de compiler les rapports reçus
au titre de la Déclaration (para.II.B.2) . Pour le suivi de
la Déclaration, il a été tenu compte par le Bureau
de la possibilité de résumer les informations reçues,
mais cela s’est révélé infaisable en raison du temps
et des ressources limités et du souci de respecter les déclarations
parfois très nuancées communiquées par les gouvernements.
Il convient de mentionner que l’approche adoptée pour la compilation
a été choisie pour les premières études d’ensemble
établies au titre de l’article 19(5)(e), c’est-à-dire la reproduction
des rapports quasiment tels qu’ils ont été reçus, à
l’exception des textes législatifs qui ont été simplement
recensés.
Cette compilation a été préparée
à temps pour la première réunion des experts-conseillers
de la Déclaration de l’OIT (31 janvier – 3 février 2000).
La grande majorité des gouvernements ont soumis leurs rapports après
le délai fixé au 1er novembre 1999, ce qui a limité
les possibilités de préparer les documents d’information à
temps pour la réunion des experts-conseillers.
Structure de la compilation. Différentes
options ont été prises en considération pour la présentation
des informations reçues. Comme tous les gouvernements qui ont répondu
n’avaient pas suivi les questionnaires tels qu’ils figuraient dans les formulaires,
la présentation des réponses question par question n’aurait
pas été possible dans tous les cas. On a préféré
plutôt choisir les rubriques principales comme structure pour les
rapports des gouvernements qui ont été compilés ici.
Certaines questions n’ont fait l’objet que de très peu de réponses,
et beaucoup de réponses sous la partie II du formulaire de rapport
se sont simplement référées aux réponses données
sous la partie I.
Beaucoup de gouvernements ont incorporé les commentaires
des organisations d’employeurs et de travailleurs dans leurs rapports, ou
ont fait état de consultations tripartites lors de l’élaboration
des rapports. Pour les commentaires fournis séparément par
les organisations d’employeurs et de travailleurs, il a été
jugé préférable de les placer immédiatement
après le rapport du gouvernement, plutôt que de les regrouper
en une catégorie distincte. Lorsque les gouvernements ont ensuite
fourni d’autres informations ou points de vue, ceux-ci figurent à
la suite, de façon que toutes les informations fournies par un pays
concernant un principe figurent ensemble.
L’option consistant à ordonner les informations
d’abord par catégorie de principe, puis, à l’intérieur
de cette catégorie, par pays a été retenue pour fournir
une meilleure vue d’ensemble. Cela facilitera également la préparation
des rapports globaux à soumettre à la Conférence internationale
du Travail durant la première période quadriennale au titre
du suivi de la Déclaration. Des tableaux et des graphiques préparés
par le Bureau et décrivant divers aspects de l’élaboration
des rapports au titre de la Déclaration et des ratifications des
conventions fondamentales de l’OIT ont été inclus dans une
annexe à l’introduction des experts-conseillers.
Pratique établie concernant les commentaires
des organisations d’employeurs et detravailleurs. La partie
II.B.1 de l’annexe à la Déclaration indique que le suivi annuel
sera basé sur les rapports demandés aux Membres au titre de
l’article 19, paragraphe 5(e), de la Constitution de l’OIT, compte tenu
de l’article 23 de la Constitution et de la pratique établie. L’article
23 a trait à la communication de rapports sur les instruments ratifiés
et non ratifiés (mentionnés respectivement aux articles 19
et 22 de la Constitution) aux organisations représentatives mentionnées
à l’article 3 de la Constitution. L’expression "pratique établie"
fait référence aux commentaires présentés par
une association professionnelle nationale ou internationale d’employeurs
ou de travailleurs eu égard aux questions traitées par une
convention ou une recommandation. La pratique antérieure consistant
à inclure les informations fournies par ces organisations de travailleurs
et d’employeurs concernant les rapports au titre des articles 19 et 22 de
la Constitution de l’OIT peut être observée dans la dernière
enquête spéciale réalisée dans le cadre du dispositif
quadriennal mentionné sous la partie II.A.1 de l’annexe de la Déclaration
et dans l’examen des rapports relatifs aux conventions ratifiées
en vertu de l’article 22 de la Constitution .
Pratique au titre du suivi de la Déclaration.
La compilation des rapports a donc suivi la pratique établie eu égard
aux commentaires des organisations d’employeurs et de travailleurs. Tous
les commentaires communiqués au Bureau par les organisations d’employeurs
et de travailleurs ont été transmis aux gouvernements concernés
de façon qu’ils aient la possibilité de faire connaître
leurs points de vue s’ils le désirent. Il faut souligner que l’objectif
strictement promotionnel du suivi de la Déclaration implique que
l’établissement de rapports ne peut servir de fondement au dépôt
de plaintes ni entraîner un double examen de situations qui ont déjà
fait l’objet de procédures de contrôle . Le suivi de
la Déclaration indique clairement qu’il ne se substitue pas aux mécanismes
de contrôle établis, ni n’entravera leur fonctionnement (annexe,
paragr. I.2).
En décidant si des commentaires ou des observations
particuliers communiqués par des organisations d’employeurs et de
travailleurs devaient ou non être inclus dans la compilation, le Bureau
a gardé à l’esprit l’objet du suivi tel qu’indiqué
dans son paragraphe II.A.1 qui fait mention d’un examen annuel des efforts
déployés par les Membres qui n’ont pas encore ratifié
les conventions fondamentales de l’OIT. Les commentaires des organisations
de travailleurs et d’employeurs qui fournissent des informations ou des
opinions pertinentes sur les efforts entrepris par les Etats Membres ont
donc été pris en considération dans la compilation
des rapports au titre de la Déclaration. Parallèlement, le
paragraphe I.2 de l’annexe à la Déclaration indique que les
situations spécifiques relevant des mécanismes de contrôle
établis de l’OIT ne seront pas examinées ou réexaminées
dans le cadre du suivi de la Déclaration. Par conséquent,
toutes les parties de ces commentaires ou observations qui sont de cette
nature n’ont pas été incluses dans cette compilation. Les
références à des individus ou à des entreprises
particulières ont également été supprimées.
D’autres types de commentaires non reproduits concernaient
des références générales à des situations
de travail ou d’emploi qui manifestement ne relevaient pas des principes
et droits fondamentaux au travail en cours de discussion. Enfin, dans la
mesure où l’article 19, paragraphe 5(e), de la Constitution
de l’OIT a trait aux conventions non ratifiées, toute hypothèse
ou déclaration eu égard à l’application de conventions
ratifiées a été supprimée des observations faites
par les organisations d’employeurs et de travailleurs. Les informations
supprimées des commentaires des organisations d’employeurs et de
travailleurs ont été signalées et les informations
résumées figurent entre crochets.
Etablissement électronique des rapports. Bien
que la lettre du Directeur général sollicitant l’envoi de
rapports au titre de la Déclaration ait précisé qu’ils
pourraient être envoyés à une adresse électronique,
seulement six pays (Australie, Canada, Etats-Unis, Sri Lanka, Thaïlande
et Viet Nam) ont profité de cette possibilité. L’envoi de
rapports sous forme électronique accélérerait la préparation
de la compilation et serait gage d’une plus grande précision.
Statistiques et indicateurs. Les formulaires de
rapport demandaient la fourniture d’indicateurs et de statistiques aux fins
d’évaluer la situation dans la pratique (question I.(2)(a) et (b)).
Plusieurs pays (notamment l’Australie, le Canada, les Etats-Unis, Maurice,
le Mexique et la Nouvelle-Zélande) ont fourni des données
statistiques détaillées, et un certain nombre d’autres pays
ont fourni quelques statistiques (par exemple, la Chine, la Guinée-Bissau,
l’Inde, le Kenya, le Liban et l’Ouganda). Si ces informations ont été
les bienvenues, étant donné les contraintes de temps et d’espace,
les grands ensembles statistiques n’ont pas pu être intégralement
incorporés dans la compilation qui suit. Ils peuvent être fournis
sur copie imprimée sur demande adressée au Bureau international
du Travail à Genève, et à l’avenir il devrait être
possible de les consulter sur le site web du BIT.
Législation. Tous les textes législatifs
envoyés avec les rapports ont été transmis au service
du BIT qui s’occupe de NATLEX, la base de données couvrant la législation
nationale qui peut être retrouvée sur l’Internet et est disponible
sur CD ROM.
Références aux conventions. Dans certains
rapports des gouvernements et dans des observations des organisations d’employeurs
ou de travailleurs, il a été fait référence
aux dispositions des conventions de l’OIT, ratifiées ou non. Ces
informations ont été retenues seulement comme matériel
de référence concernant les principes et droits fondamentaux
au travail en question, et pas nécessairement comme des références
appropriées à la portée, au contenu ou à l’application
de ces conventions. La reproduction d’une déclaration concernant
l’application d’une convention ratifiée ne doit pas être considérée
comme une indication qu’il lui est donné effet ou non, dans la mesure
où ces instruments relèvent d’autres procédures constitutionnelles
de contrôle de l’OIT .
Inexactitudes possibles. Le Bureau ne peut pas prendre
position sur l’exactitude des déclarations faites dans le cadre des
rapports annuels des gouvernements ou dans les observations envoyées
par les organisations d’employeurs et de travailleurs. Une mise au point
superficielle a seulement été faite lorsque c’était
nécessaire pour faciliter la compréhension d’une réponse,
corriger une erreur typographique manifeste ou présenter les informations
compilées sous une forme cohérente.
Soumission au Conseil d’administration. Les rapports
suivants, tels que compilés par le Bureau en tenant compte de l’article
23 de la Constitution de l’OIT et de la pratique établie y afférente,
sont présentés avec l’Introduction des experts-conseillers
pour la Déclaration de l’OIT aux rapports annuels aux fins d’examen
par le Conseil d’administration lors de sa 277e session (mars
2000).