| GB.267/TC/2 267e session Genève, novembre 1996 |
IV. L'organisation des femmes
41. L'aspect le plus crucial et délicat des éléments des projets analysés portant sur l'organisation consistait à assurer l'autonomie financière et politique des groupements féminins. Les projets entrepris au Bengale-Occidental, au Gujerat, en Bolivie, en Egypte et au Niger, ainsi que l'élément philippin du projet concernant les travailleuses à domicile en Asie, ont appelé l'attention sur certains des facteurs les plus importants, notamment sur les suivants: l'adoption d'une méthodologie participative encourageant les groupements à analyser leurs problèmes et à trouver des solutions par eux-mêmes; le développement des qualités d'organisateur chez les femmes; l'appui à la constitution de réseaux entre les groupements féminins; l'expérience directe par les dirigeantes féminines de la négociation avec les autorités locales et les autres entités au sein de la communauté.42. Lorsqu'une organisation a une identité juridique, ses droits, ses biens et ses fonctions sont mieux protégés. Le choix de la forme institutionnelle et juridique appropriée détermine dans une large mesure le rôle futur de l'organisation, la nature de l'appui qu'elle sera en mesure d'obtenir auprès des autres institutions nationales, sa notoriété et son autonomie. Dans le cadre du projet égyptien conçu pour les femmes établies sur de nouvelles terres, on a recherché le cadre le plus approprié pour les groupements féminins qui géraient les centres: on a envisagé quelle serait la structure institutionnelle nationale qui placerait l'organisation féminine dans le grand courant de l'appui technique et financier et assurerait son indépendance quand prendrait fin l'assistance fournie au titre du projet, et quelle structure serait acceptable pour les acteurs importants dans l'environnement social immédiat des femmes. Cette recherche a donné lieu à des discussions parmi les femmes et à des négociations avec les autres acteurs sociaux intéressés. Une coopérative féminine a été créée, ce qui répondait au souhait des femmes de s'organiser de manière indépendante et aux préoccupations des autres acteurs concernés, et qui plaçait l'organisation féminine dans le grand courant du soutien fourni par la structure coopérative nationale.
