| GB.267/TC/2 267e session Genève, novembre 1996 |
V. Le rôle des partenaires sociaux dans l'exécution des projets
43. Parmi les trois principaux partenaires sociaux, les gouvernements ont joué le rôle le plus important en tant que principal agent collaborant à la gestion et à l'exécution des projets et en tant qu'institutions intermédiaires offrant des services d'appui direct aux groupes cibles au niveau local. Les organisations syndicales et patronales n'ont participé à la supervision que dans le projet consacré, en République fédérative tchèque et slovaque, aux femmes fonctionnaires, pour l'orientation duquel un comité tripartite sur l'emploi des femmes a été créé. Les trois partenaires sociaux ont activement participé aux ateliers et séminaires nationaux et sous-régionaux du projet régional relatif aux travailleuses à domicile. Cependant, les syndicats et les organisations d'employeurs ont été moins actifs dans les opérations pilotes de suivi entreprises pour élaborer des stratégies d'appui direct visant à renforcer l'emploi et la protection sociale des travailleurs à domicile. Un syndicat thaïlandais (le TESTU) a organisé les travailleuses à domicile dans l'industrie de la chaussure à Bangkok. Une organisation d'employeurs du secteur de la céramique a été l'une de plusieurs institutions qui ont aidé à organiser et à former les travailleuses à domicile dans un village industriel de Thaïlande. Les employeurs ont participé à l'organisation du cours de gestion administrative dans le projet de formation exécuté au Pakistan et ont assuré une formation en cours d'emploi dans les projets exécutés au Pakistan et aux Philippines.44. Dans la plupart des projets, il a fallu choisir des institutions intermédiaires capables de faciliter et de mener les activités d'appui direct au niveau local. Pour choisir l'institution, on a d'abord envisagé si elle disposait d'agents au niveau des communautés, si elle avait une expérience de travail au niveau local, si elle possédait des connaissances spécialisées, des programmes en cours concernant les femmes ou des programmes dans lesquels le projet pouvait être intégré. Les institutions intermédiaires ont joué un rôle fondamental en fournissant des services de première ligne aux femmes, en les organisant et en sollicitant pour elles un appui technique et financier et des services de crédit qu'elles acheminaient vers elles. Elles ont aussi joué les intermédiaires entre le groupe cible, les autorités locales et les autres groupes d'intérêt. Dans le projet exécuté en Bolivie, l'ONG a fourni un débouché pour les ventes permettant aux tisseuses d'obtenir les meilleurs prix. Dans certains projets, les institutions intermédiaires étaient des organismes gouvernementaux (c'était le cas, par exemple, pour les projets exécutés en Tanzanie, au Zimbabwe et en République fédérative tchèque et slovaque); dans d'autres, c'étaient des organismes communautaires, des organismes de développement professionnel et des instituts universitaires et de recherche (comme dans les projets exécutés au Bengale-Occidental et au Gujerat, en Bolivie, aux Philippines, en Thaïlande, en Indonésie, en Zambie, au Botswana et au Zimbabwe). Dans les deux cas susmentionnés, un syndicat et une organisation d'employeurs ont joué le rôle d'institutions intermédiaires. Les organisations locales représentant les femmes (la SEWA et la KABAPA) ont facilité l'exécution du projet de mise en valeur de terres en friche au Gujerat et du projet concernant les travailleuses à domicile aux Philippines. Un fait nouveau important du point de vue de la durabilité est lorsque le groupement féminin cible mûrit dans l'institution intermédiaire et assume une bonne part du rôle d'appui direct joué au départ par l'institution, ce qui s'est produit dans les projets menés au Bengale-Occidental et aux Philippines.
